«Martin va devoir passer à l’action» -Bergy

Michel Bergeron admire la patience de l’entraîneur-chef des Canadiens en ce début de saison, mais le prévient qu’il faudra bientôt passer à l’action.

St-Louis a toujours été reconnu comme un joueur qui mettait son cœur sur la table, qui se donnait à 110% à chaque présence sur la patinoire et qui peaufinait sa game à chaque jour qui passe. «Le St-Louis que je connais, que j’ai vu en uniforme, je veux le voir pareil derrière la cravate», proclame Bergeron.

«En ce moment, [Martin] paraît comme le bon père de famille. Il pardonne beaucoup d’erreurs, et c’est correct, surtout de la part des jeunes. Mais il y a des vétérans qui font les mêmes erreurs match après match, et ça, c’est impardonnable. Il y a aussi trop de vétérans qui ne fournissent pas d’efforts. Il va devoir en sortir un de l’alignement bientôt pour passer un message», explique Bergy.

À cet effet, le Tigre établit un parallèle avec les Islanders de New York, une équipe remplie de vétérans. Déjà, l’entraîneur Lane Lambert a puni certains de ses attaquants d’expérience comme Anthony Beauvillier et Josh Bailey en les laissant de côté comme il n’était pas satisfait de leur rendement. Bergeron aimerait que St-Louis envoie le même message à un Dadonov, par exemple.

«Je sais que Martin n’a pas les outils pour gagner à tous les soirs, mais il ne peut pas tolérer la nonchalance de certains comme on a vu mardi soir contre le Wild. Il va devoir passer à l’action bientôt», ajoute l’ancien pilote des Nordiques. 

Un seul jeu de puissance

Bergeron trouve aussi la gestion du temps de glace des attaquants douteuse. «L’attaque des Canadiens en ce moment, c’est l’affaire de deux joueurs. Ce n’est pas Draisatl et McDavid, mais Suzuki et Caufield ont la moitié des buts des Canadiens cette saison», dit-il. «Pourquoi est-ce qu’on répartit le temps de jeu presqu’également entre quatre trios s’il n’y en a juste un qui performe?». Même mot d’ordre sur le jeu de puissance.

Depuis le début de la campagne, le Bleu-blanc-rouge présente un taux d’efficacité de 4,8% en avantage numérique, ce qui est bon pour l’avant-dernier rang dans le circuit Bettman. 

«Les Canadiens ont deux avantages numériques, j’en veux un! Quitte à le laisser 1min30, 1min40. Fini le partage. C’est trop de cadeaux à des joueurs qui n’en méritent pas.»

Voyez le segment complet de Sans Filet avec Michel Bergeron dans la vidéo en tête de l’article.