Kaiden Guhle comparé à un membre du Temple de la renommée

La saison est encore bien jeune, mais les Canadiens confondent les sceptiques jusqu’à maintenant. On est loin du désastre annoncé. 

Si l’équipe surprend autant, c’est grâce en partie au rendement impressionnant de la brigade défensive, pourtant inexpérimentée. Kaiden Guhle s’est rapidement démarqué du lot, selon l’analyste de TVA Sports Alexandre Picard, qui l’a même comparé à un membre du Temple de la renommée dans le premier épisode de la nouvelle saison du balado «Temps d’arrêt», animé par Louis Jean. À écouter ici:

«Je compare Guhle à Chris Pronger. Je pense qu’il sera capable de jouer longtemps dans cette ligue. Il sera intimidant lorsqu’il arrivera à maturité physiquement. On voit déjà qu’il peut prendre beaucoup de minutes de jeu. Il est capable de jouer en avantage numérique, de bien défendre dans son territoire, d’être physique, d’être “mean”. Il peut faire un peu de tout, comme Pronger.»

Même si «Guhle a l’air d’un vétéran de plusieurs saisons», il ne compte que 10 matchs au plus haut niveau. Pour lui comme pour les autres jeunes défenseurs du CH, comme Jordan Harris et Arber Xhekaj, ça va se corser au fur et à mesure que la saison avancera.

«Ce n’était pas le plan initial d’envoyer ces jeunes loups dans la mêlée et de leur donner autant de temps de jeu, mais ils ont bien répondu. Plus la saison avance, les systèmes commencent à s’implanter, les joueurs prennent leur rythme de croisière et les vétérans retrouvent leurs repères. C’est là que ça devient un défi difficile pour les jeunes défenseurs de suivre la cadence, a souligné Picard. Ça se passe bien jusqu’à maintenant, mais il faut que ça continue.» 

Ce n’est pas seulement une question d’aptitudes physiques, précise l’ancien défenseur. 

«C’est un défi mental. Xhekaj et Guhle sont déjà devenus des vedettes à Montréal. Peuvent-ils garder les deux pieds sur terre tout au long de la saison? Il est là le défi. Ils doivent composer avec la pression, autant sur la patinoire qu’à l’extérieur. Ça va être important de bien les entourer.»

Savard, le modèle et mentor 

En l’absence de Joel Edmundson et de Mike Matheson, David Savard est le candidat tout désigné pour ce rôle, qu’il occupe d’ailleurs depuis le jour un du camp d’entraînement.

«Savard fait un travail colossal avec les jeunes, a insisté Picard. Il n’est pas obligé de jouer au mentor et de bloquer autant de tirs. Il le fait parce que c’est de cette façon qu’il joue depuis le début de sa carrière. Chapeau à David! J’espère que ça continuer à bien aller pour lui. Il est vraiment l’ancre de cette défense. S’il n’était pas là, les jeunes ne joueraient pas de la même façon.»

«Cette saison, on voit Savard à son meilleur. Il a stabilisé la brigade défensive. Il aide aussi beaucoup à l’extérieur de la patinoire», a renchéri Louis.

Son impact est particulièrement visible chez Harris, qui est devenu récemment le partenaire du Québécois.

«Harris passe sous le radar, mais il est très fiable défensivement. Depuis qu’il est jumelé à Savard, on dirait qu’il absorbe tout ce qu’il lui montre, a soutenu Picard. C’est un gars extrêmement intelligent qui va faire tout ce que les entraîneurs lui demandent. Il est capable de bien s’autoévaluer. Il va toujours s’adapter à merveille. C’est le genre de défenseur que j’adore regarder. Il est tellement utile.»

«Avec Harris, on est loin du produit fini, mais il montre déjà ce qu’il va être. Le fait d’avoir un différentiel positif avec toutes les chances de marquer accordées par les Canadiens, c’est impressionnant», a louangé l’animateur du podcast.

«Je suis extrêmement impressionné par le calme et le caractère démontrés par les jeunes jusqu’à maintenant cette saison», a-t-il ajouté.

Timmins mérite du crédit 

Louis a tenu à féliciter l’ancien responsable du recrutement du CH, Trevor Timmins, pour avoir bâti une telle fondation.

«On voit que l’avenir est extrêmement prometteur à la ligne bleue avec Guhle, Harris, Xhekaj, Justin Barron et Logan Mailloux. C’est en partie grâce à Timmins. Il faut lui donner du crédit. Il a souvent été critiqué et traîné dans la boue, mais regardez les espoirs qu’il y a à Montréal, c’est Timmins qui les a repêchés. Il est loin d’avoir été parfait, mais il a quand même réussi de bons coups. On lui a souvent cherché des bibittes au lieu de lui donner du crédit pour ce qu’il a fait. C’était ma montée de lait du jour!»

«Je persiste à dire que les problèmes au repêchage étaient causés parce qu’on choisissait en fonction des besoins de l’équipe et non pas le meilleur joueur disponible. C’est pour ça qu’on a choisi Jesperi Kotkaniemi et non Brady Tkachuk. C’était la philosophie dictée par le directeur général Marc Bergevin.» 

Par ailleurs, en plus de parler du début de saison des Canadiens, Louis et Alex font un tour d’horizon des belles et mauvaises surprises aux quatre coins de la LNH. Est-ce que les Maple Leafs ont besoin d’un changement derrière le banc? Y a-t-il une controverse de gardien à prévoir à Edmonton? On termine le tout avec Darryl Sutter, qui a volé le spectacle encore une fois en conférence de presse.