Les attentes sont élevées chez les Sénateurs d’Ottawa

Pour la première fois depuis longtemps, les Sénateurs d’Ottawa peuvent viser une place en séries éliminatoires dans la puissante section Atlantique.

On peut très bien comprendre leurs aspirations. Le directeur-général Pierre Dorion a donné un coup de barre important durant la saison estivale.

Il a consolidé son noyau de jeunes joueurs en octroyant des prolongations de contrats à Josh Norris et Tim Stützle. Puis, il a fait l’acquisition de Claude Giroux, Alex DeBrincat et Cam Talbot en l’espace de quelques jours.

Il n’en fallait pas plus pour raviver les espoirs des partisans des Sénateurs. Ceux-ci n’ont pas été très gâtés au cours des dernières saisons. Ils ne sont plus capables d’entendre le mot «reconstruction» qui fut longue et pénible.

Ils estiment que leurs favoris sont prêts pour passer à la prochaine étape. Et les joueurs sont dans le même état d’esprit.

Le directeur-général a évité de mettre de la pression sur son équipe lors d’une conférence de presse présentée au Centre Canadian Tire. Il n’a pas parlé d’une place en séries éliminatoires ou d’une participation à la finale de la Coupe Stanley.

«On veut jouer des matchs qui veulent dire quelque chose jusqu’à la fin, a mentionné Pierre Dorion. À la date limite des transactions, on veut être dans la course.

«C’est bon pour l’organisation et les joueurs de vivre cela. On va voir où on va se retrouver. On va laisser les joueurs se prononcer sur nos objectifs de classement et c’est à eux de faire le travail.

«La direction et le groupe d’entraîneurs va tout faire pour les aider à gagner le plus de matchs possibles.»

Pas inquiet pour le gâteau

Pour revenir aux acquisitions estivales, Dorion n’a pas peur d’avoir de mauvaises surprises sur la patinoire. Selon lui, son équipe possède les bons ingrédients pour connaître du succès.

«Je ne suis pas inquiet. Ce sera un bon gâteau, a ajouté Dorion. Cam Talbot a un caractère exceptionnel. Travis Hamonic, qui a joué sur une jambe l’an dernier, voulait jouer pour s’intégrer à notre groupe.

«Alex DeBrincat est aussi un gars de caractère. On connait aussi le caractère de (Claude) Giroux qui est un ancien capitaine. L’inquiétude (d’un échec) est moins grande quand tu ajoutes des gars comme eux à cette chambre-là.

«Je crois que l’intégration va se faire assez bien. D.J. (Smith, entraîneur-chef) a déjà parlé de système et des rôles avec eux.»

De l’excitation

Dorion et l’entraîneur-chef D.J. Smith ont remarqué que l’ambiance est très différente dans la région d’Ottawa. L’engouement envers l’équipe est palpable.

«C’est très différent des autres années, a souligné Smith. Il y a un buzz et les joueurs le méritent.

«Les gens aiment nos jeunes comme Norris et Stutzle, mais les acquisitions de DeBrincat et Giroux ont amené une excitation additionnelle. C’est excitant. On veut rendre les gens fiers de leur équipe.»

Pour sa part, le directeur-général l’a ressenti lors d’un tournoi de golf pro-am.

«J’ai participé à un tournoi en marge de l’Omnium féminin CP (qui avait lieu à Ottawa à la fin du mois d’août), a raconté Dorion. J’ai donné plus d’autographes et de photos que les joueuses avec lesquelles je jouais. J’ai été surpris.

«L’atmosphère dans la ville est différente. On le voit aussi dans les ventes de billets et de loges qui sont en hausse.»