«J’ai eu des batailles avec ”Torts”» – St-Louis
Dans la troisième partie de son entrevue avec Jean-Charles Lajoie, diffusée mercredi, Martin St-Louis est revenu sur sa carrière de joueur.
Il ne fait aucun doute pour l’ancien du Lightning et des Rangers que la saison 2003-2004 a été charnière dans son développement.
«Cette année-là a été incroyable. J’étais le premier depuis Wayne Gretzky à gagner le trophée Hart, le trophée Art-Ross et la coupe la même année. Quand tu peux vivre ça, tu te pinces. Mais après, tu as des plus grosses responsabilités. Les gens s’attendent à la même chose à chaque année.»
Et St-Louis avoue, avec beaucoup d’humilité, avoir eu des problèmes à composer avec la pression lors de la saison suivante.
«Jusqu’à là, j’étais un ”underdog”. Après, je n’étais plus ça. Je faisais un gros salaire avec un contrat de six ans. Il y avait tellement d’attentes et j’ai eu de la misère la première année. J’ai fait 60 points la première année de mon gros contrat. J’ai eu de la misère à gérer ça.»
En ce qui concerne son ancien entraîneur John Tortorella, le pilote des Canadiens confirme avoir déjà eu des frictions avec lui. Mais aujourd’hui, il comprend mieux certaines choses.
«J’ai eu des batailles avec ”Torts”. Il se bat pour les bonnes raisons par exemple. Je comprenais pourquoi il était fâché après moi. Quand je regarde en arrière, je sais qu’il faisait ça pour le mieux du joueur et de l’équipe. Ça prend la vérité et ça prend un plan pour chaque joueur.»
Si Vincent Lecavalier et Brad Richards ont été les plus fidèles complices de St-Louis à Tampa Bay, il voue un énorme respect à son ancien capitaine Dave Andreychuk. L’entraîneur des Canadiens voit d’ailleurs des similitudes entre ce dernier et Nick Suzuki.
«Oui, il y a un parallèle. C’est certain que la LNH a fait une transition aussi. C’est rendu une ligue beaucoup plus jeune. Une des qualités que Dave avait et qui a pu m’aider à devenir un leader moi aussi, c’est son empathie. Si tu n’allais pas bien, il le sentait. Il était dévoué aux autres et voulait créer un esprit de famille pour inclure tout le monde. Pour être un bon leader, ça prend de l’empathie. Je sais que Nick a ça.»
Questionné sur son passage avec les Rangers et sur la fameuse collision entre Chris Kreider et Carey Price, qui a possiblement privé Montréal d’une présence en finale en 2014, le Québécois a refusé de blâmer son ancien coéquipier. Il admet toutefois que l’incident a eu un grand impact sur la suite des choses.
«C’est certain que ça change la série, mais ce sont des choses que tu ne peux pas contrôler. C’est certain que c’est décevant. Tu es déçu pour l’individu et pour ton équipe. C’est dur à prendre.»
Voyez l’entrevue dans la vidéo ci-dessus.