Arrêtez de tricher!

Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais souhaiter une bonne année à vous tous. En espérant que 2023 sera sous le signe de la santé et du bonheur.  

Alors que la nouvelle année s’amorce, c’est le moment de dresser le bilan de mi-saison des Canadiens et de vous faire part de ce que je voudrais voir dans la deuxième moitié du calendrier. Discipline et rigueur devraient être les mots d’ordre pour la suite des choses. 

Suis-je surpris de voir le CH occuper aujourd’hui l’avant-dernière place du classement dans l’Association de l’Est? Oui et non. 

En début de saison, l’équipe en général a démontré beaucoup d’engagement. Tout le monde semblait heureux et dédié à la cause. On était clairement en train de bâtir une culture gagnante, ce qui est très important dans le processus de reconstruction en cours à Montréal.

Malheureusement, cette culture gagnante a disparu avec le temps. Depuis la fin du premier quart de la saison, l’équipe joue avec beaucoup moins d’enthousiasme. 

Jeunes et fringants, les Canadiens ont commencé en force, mais ils ont oublié qu’ils entreprenaient un marathon et non un sprint. Ç’a fini par les rattraper. Dernièrement, ils ont de la misère à maintenir le rythme, maintenant que les bonnes équipes ont monté leur niveau de jeu d’un cran, sachant pertinemment que la saison est longue. 

Dans la deuxième moitié, il faut absolument revenir à la base et rétablir une culture gagnante. On ne doit plus accepter la défaite, comme c’est le cas en ce moment. Surtout, les Canadiens doivent retrouver leur identité. 

Ça suffit! 

Présentement, je remarque que plusieurs joueurs trichent sur la patinoire. Un paquet d’entre eux ne sont visiblement pas prêts à se sacrifier pour le bien de l’équipe. Ils ne s’attardent plus aux détails, qui sont si cruciaux pour implanter une culture gagnante. Il faut que ça cesse! 

On voit moins de tirs bloqués et trop de joueurs tournent en rond sur la glace. Autre problème récurrent : plusieurs étirent leurs présences. Même Nick Suzuki et Cole Caufield ont pris cette fâcheuse tendance. Il faut mettre un terme à ça le plus rapidement possible. 

Pour que les jeunes puissent progresser, ils doivent apprendre de la bonne façon et être bien entourés. Ils ont besoin de se faire montrer l’exemple par les joueurs plus expérimentés, mais trop de vétérans ne les aident pas avec leurs comportements, leur éthique de travail et leur engagement. Je n’ai pas besoin de les nommer, vous savez lesquels je vise. 

Ce n’est pas toujours à l’entraîneur de passer des messages. C’est aussi le rôle des leaders. C’est dommage que personne ne semble avoir pris la relève de Shea Weber. 

Pour une raison qui m’échappe, la plupart des vétérans ne livrent pas la marchandise, même s’ils ont déjà prouvé leur valeur dans le passé. Ils devraient montrer le chemin aux jeunes, mais ils ne le font pas. 

C’est difficile d’en identifier la cause parce que je ne suis pas dans le vestiaire. Je ne fais que constater de l’extérieur avec ce que je vois de mes propres yeux. Chose certaine, ça doit être un méchant casse-tête pour Martin St-Louis. 

Parlant de mauvaises habitudes, le Tricolore doit arrêter d’être aussi indiscipliné. Ce n’est pas normal qu’une équipe qui n’est pas reconnue pour sa robustesse soit la plus punie de la ligue (522 minutes, soit une moyenne de 12:43 par match). 

Place aux jeunes 

Dans les 41 prochains matchs, le principal défi du CH sera de retrouver le même enthousiasme qu’au départ de la saison, en octobre, pour le bien de l’avenir de l’équipe. 

Tant qu’à être en reconstruction, j’espère qu’on offrira aux joueurs du Rocket qui le méritent l’occasion de se faire valoir dans la LNH. Et que les heureux élus aient droit à du temps de glace de qualité, contrairement à Anthony Richard. 

Lorsque l’attaquant québécois est débarqué à Montréal, il était le meilleur marqueur de la Ligue américaine et débordait de confiance, mais il n’a pas vraiment été placé dans une position favorable. C’est difficile d’évaluer un jeune joueur s’il n’a pas le temps de glace auquel il est habitué. 

J’estime qu’une utilisation minimale de 13 minutes est nécessaire. Sinon, c’est impossible d’obtenir des réponses satisfaisantes. 

Souhaitons à Jesse Ylonen qu’il joue davantage que Richard. 

Si les vétérans ne permettent plus aux Canadiens d’avancer dans la bonne voie, qu’ils cèdent le passage aux jeunes et qu’ils arrêtent de nuire à leur développement. Après tout, c’est par cette relève que passera le succès, ou non, de la mission de reconstruction. 

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