Patinage de vitesse: le nouveau défi de Frédéric Blackburn

Après un passage de 11 mois avec l’équipe italienne de patinage de vitesse courte piste qui a pris fin abruptement en décembre 2021, Frédéric Blackburn n’a pas mis de temps à se trouver un nouvel emploi.

Depuis août dernier, il s’est joint à l’équipe américaine où il besogne comme adjoint de son ancien coéquipier avec l’équipe canadienne Stephen Gough. 

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« Quand j’ai quitté l’Italie pour des raisons personnelles et professionnelles, je savais que j’avais encore le goût de coacher, a-t-il raconté depuis le Centre de l’équipe nationale à Salt Lake City. J’ai encore de bons contacts dans le milieu et j’ai eu des discussions avec trois équipes avant d’opter pour les États-Unis. Je préfère ne pas identifier les deux autres équipes. »

Un ensemble de facteurs ont mené à son départ de l’Italie seulement quelques mois avant les Jeux olympiques de Pékin. 

« Je ne suis pas parti simplement parce que certains athlètes étaient moins ouverts, a-t-il assuré, mais aussi parce que ce n’était pas facile avec les contraintes reliées à la COVID-19. C’était difficile de voyager et ma conjointe pouvait difficilement se rendre en Italie en raison des contraintes. 

« J’ai aimé habiter à Bormio, mais c’est différent d’y habiter à l’année. J’ai de bons souvenirs de mon expérience italienne et j’ai encore des contacts avec certaines personnes, dont les gens de la Fédération. »

Poste d’adjoint

Blackburn se plaît au Utah. Avec Gough qui est natif de Fredericton, il a retrouvé un entraîneur avec qui il a patiné la plus grande partie de sa carrière et avec qui il a participé aux Jeux olympiques de 1994 à Lillehammer. Il a paraphé une entente de quatre ans qui le conduira jusqu’aux Jeux de Milan Cortina si tout va bien.

« Je souhaitais obtenir un poste avec moins de pression, a-t-il raconté. Je suis de retour avec les athlètes en développement. Mon rôle est vraiment différent et ça me plaît. C’est moi qui l’ai choisi. Le contrat de quatre ans n’est pas garanti et il y a une réévaluation à chaque année. »

« Moi et ma conjointe, nous sommes venus à quelques reprises à Salt Lake City avant que j’accepte l’offre et on aime la ville et notre environnement, de poursuivre Blackburn. 

« C’est une ville bien relaxe où les gens sont calmes et gentils. On apprécie la température. On aime la chaleur et il y a eu deux journées nuageuses cet été. C’est une nouvelle ville où les autoroutes sont nombreuses pour le nombre de véhicules. »

Sa conjointe est présente avec lui puisque son boulot lui permet de travailler à distance.

Bassin plus petit

Présent lors des deux premières Coupes du monde de la saison à Montréal et à Salt Lake City, Blackburn a fait l’impasse sur les deux suivantes au Kazakhstan. Il sera présent pour les deux prochaines ainsi qu’au championnat mondial à Séoul.

« Nous n’avons pas la profondeur du Canada, a-t-il expliqué. On a seulement cinq filles de haut niveau et le calibre descend beaucoup après ça. Au Kazakhstan, on n’avait que six patineurs au total et ça ne servait à rien d’envoyer deux entraîneurs. 

« Quand nous avons une équipe complète de dix ou de 12 patineurs, je suis présent. De toute façon, j’ai voyagé suffisamment depuis les 14 dernières années. »

D’ailleurs, Blackburn se plaît avec l’équipe américaine. 

« Stephen et moi, on s’entend bien et on apprend à travailler ensemble, a-t-il souligné. J’apprends aussi à connaître les athlètes. On travaille en équipe et les athlètes sont super ouverts. »

Avant de s’envoler pour l’Europe en prévision de la Coupe du monde de Dresden en Allemagne du 3 au 5 février, l’ancien entraîneur de l’équipe canadienne féminine de 2012 à 2020 dirigera la formation américaine aux Jeux mondiaux universitaires à Lake Placid. Il partira le 15 janvier.

« Il s’agira d’une première expérience, a-t-il précisé, et je suis bien content. »