Des places à prendre pour les deux dernières étapes

Les patineurs qui ont bien fait en Coupe du monde à l’automne partent avec une longueur d’avance, mais Sébastien Cros assure que des enjeux bien réels pimenteront les essais de patinage de vitesse courte piste qui se dérouleront à compter de vendredi à la Place Bell.

Les six meilleurs patineurs tant chez les hommes que chez les femmes obtiendront leur billet pour les deux dernières étapes de la Coupe du monde en Allemagne et aux Pays-Bas.

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Les médaillés lors des quatre premières Coupes du monde pourront utiliser un podium par épreuve (500 m, 1000 m et 1500 m) pour établir le classement au terme des sélections.

« Certains ont un matelas d’avance plus épais, a illustré l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne au sujet des grosses pointures de l’équipe, mais il y aura des batailles. Les athlètes devront réussir de bonnes performances, principalement pour les positions cinq et six. »

Brunelle dans une bonne forme

Après un automne à soigner une blessure, Florence Brunelle effectuera son grand retour. 

« Florence a profité de l’automne pour refaire une bonne base d’entraînement physique et technique, a expliqué Cros. Elle est de retour à un très bon niveau depuis quelques semaines et elle aura ses cartes à jouer en fin de semaine. »

Crédit photo : Photo Didier Debusschère

« À sa dernière année d’admissibilité, son objectif prioritaire est le championnat mondial junior, d’ajouter Cros, mais elle peut assurément nous aider au relais en Coupe du monde et tirer son épingle du jeu dans certaines épreuves individuelles. Elle est de retour à un très bon niveau. »

Boutin à son meilleur

Après un début de saison plus difficile où la fatigue reliée à un programme d’entraînement différent ne lui a pas permis d’obtenir les résultats escomptés lors des Coupes du monde de Montréal et de Salt Lake City, Kim Boutin a retrouvé sa vitesse de croisière.

« Depuis le retour de la pause des Fêtes, Kim a réussi vraiment, vraiment de bons entraînements. La semaine dernière, elle a réussi son meilleur chrono sur 400 m. Son meilleur chrono à l’entraînement sur 400 m remontait à il y a quatre ans quand elle gagnait tous les 500 m. C’est le fun de voir que même si l’âge avance, les performances continuent de s’améliorer. »

L’absence de Charles laisse planer le doute quant à sa retraite

Tout laisse croire qu’Alyson Charles accrochera ses patins au clou de la retraite.

Absente au mois d’octobre des premières sélections pour se concentrer sur ses études à McGill, Charles brillera également par son absence en fin de semaine à Laval lors des secondes sélections.

« Parce qu’Alyson est encore jeune [24 ans], possède du talent et était encore en mesure de progresser, je suis surpris de sa décision, a mentionné l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne, Sébastien Cros. Alyson est dédiée à 100 % dans la tâche et elle est pointilleuse, ce qui représente une grosse demande d’énergie. Dans ces circonstances, un athlète peut avoir envie de décrocher un peu. »

Charles n’a pas encore officialisé sa décision auprès de l’équipe canadienne, mais devrait le faire sous peu. 

« On s’attend à une décision de sa part prochainement, mais on lui laisse le temps, a indiqué Cros. On respecte son choix. Notre programme est flexible et on sera ouvert à son retour si elle change d’idée. Il y a parfois des retournements, mais je n’ai aucun indice pour le moment qui laisse croire cela. »

Le relais se porte bien

Le départ de Charles aurait pu nuire au relais 3000 m puisqu’elle y jouait un rôle important, mais le Canada s’en est bien tiré avec une médaille d’or et trois d’argent en quatre courses.

« On a bien tourné le relais et les six filles ont contribué, a raconté Cros. Claudia Gagnon n’était pas là l’an dernier, mais elle possédait l’expérience de la Coupe du monde tout comme Rikki Doak. 

« La seule qui a découvert la Coupe du monde est Renée [Stenge]. Il y a eu une bonne chimie peu importe les filles qu’on utilisait. Ça démontre une profondeur. C’est vraiment important que ça ne repose pas uniquement sur deux ou trois athlètes. »

Adaptation

Les sélections se dérouleront à la Place Bell pour la première fois au lieu de l’Aréna Maurice Richard qui abrite le Centre national. En octobre, les sélections avaient eu lieu au Centre de glaces à Québec.

Il s’agira en quelque sorte d’une préparation en prévision de la Coupe du monde de l’automne prochain. 

« C’est une nouvelle glace et ça va demander une adaptation aux athlètes, a indiqué l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne. C’est le cas partout où l’on va. On a patiné à Laval, jeudi. Il s’agira aussi d’une opportunité pour le comité organisateur de se préparer pour la Coupe du monde. »