«Ça prend tout mon courage»

En pleurs, Kim Clavel s’est adressée aux médias, tard vendredi soir, de la même manière dont elle s’est battue dans le ring : avec son cœur. 

«Je fais face à ma première défaite et de venir vous parler, ça prend tout mon courage. Je suis fière quand même, j’ai donné un gros combat», a-t-elle d’abord lancé, pour entamer la conférence de presse suivant son revers par décision unanime des juges contre la Mexicaine Yesica Nery Plata.

À voir dans la vidéo, ci-dessus.

Crédit photo : Photo Martin Chevalier

«J’ai tellement un cœur de guerrière que je veux trop en faire, je veux trop en donner, a-t-elle par ailleurs affirmé, se blâmant d’avoir négligé parfois sa défensive. Moi, dans la vie, ce que je veux, c’est de faire plaisir et j’aurais aimé faire plaisir à tout le monde.»

Tout en acceptant la décision des juges, Clavel a rendu hommage à son adversaire, désormais championne du WBC et de la WBA.

«Félicitations à Nery Plata! C’est une adversaire coriace, a-t-elle qualifié. Je pense qu’on a donné un bon spectacle, mais finalement, c’était un vendredi 13 pour moi. Je pense que j’ai appris beaucoup dans ce combat-là. Bien honnêtement, je sentais, avant le verdict, que j’avais peut-être perdu par un round ou deux.» 

Crédit photo : Photo Martin Chevalier

«La vie, ce n’est pas toujours parfait. Vraiment pas. J’ai connu de l’adversité, a ajouté Clavel. Ça fait mal au cœur, c’est certain. J’ai boxé avec mon cœur et avec mes tripes. Peut-être un peu trop, car j’ai parfois oublié de ramener mes mains et je sais que je suis capable de faire mieux que ça. On peut toujours s’améliorer. Je vais prendre une pause et on va revenir.»

De la glace dans la face

Clavel a été particulièrement émotive en parlant de son équipe, dont l’entraîneuse Danielle Bouchard et le conseiller Stéphan Larouche.

«Kim a le cœur plus gros que la Terre, elle l’a démontrée, a justement souligné l’entraîneuse, concernant le déroulement du duel. C’était un combat serré. Kim a perdu plus qu’honorablement. Je suis extêmement fière d’elle.»

«J’aurais aimé ça aller prendre une bière pour célébrer, mais finalement, je vais rentrer chez nous et me mettre de la glace un peu dans la face, a noté Clavel, qui conservait sa touche d’humour malgré les circonstances. Évidemment, j’aurais aimé avoir le gros sourire dans le visage et devenir championne unifiée, mais là, j’ai juste besoin de décanter. 

Je vais regarder mon combat pour corriger ces petites lacunes-là pour que ça fasse de moi, un jour, une championne unifiée. Je n’y crois pas moins. (…) Il y a des grandes championnes qui ont déjà subi la défaite. On va passer à travers. Faites-moi confiance!»