Auger-Aliassime tombe en huitièmes

MELBOURNE, Australie – Après avoir fait l’accolade à Jiri Lehecka au filet, salué l’arbitre, puis rangé ses raquettes, Félix Auger-Aliassime a quitté le Margaret Court Arena en levant un pouce vers la foule qui l’applaudissait.

Le Québécois avait le visage fermé. Ces quatre matchs à Melbourne ne se sont pas déroulés comme le souhaitait l’homme fort des dernières semaines de 2022.

Mais s’il dit rester «sur sa faim», déçu de ne pas avoir «exprimé son jeu du mieux qu’il le pouvait», «FAA» a affirmé être rapidement passé à autre chose une fois de retour au vestiaire, après ce revers de 4-6, 6-3, 7-6 (2) et 7-6 (3) contre le 71e mondial, dimanche, en ronde des 16.

«Après le match, je digère un peu mes émotions. J’essaye de demeurer calme. Et par la suite, en toute honnêteté, je pense à ce qui s’en vient pour moi», a-t-il expliqué aux journalistes venus à sa rencontre.

En effet, Félix semblait avoir bien digéré ses émotions quand il s’est présenté devant les membres des médias, environ une heure après son élimination.

Une fois son bilan terminé, il a même remercié les journalistes pour leur présence et leur a souhaité un «bon retour», dans toute la classe qui fait sa bonne réputation sur le circuit.

«Ce qui est fait est fait, a-t-il concédé sereinement. Je pense à comment je vais occuper mes prochaines semaines avant le tournoi de Rotterdam.»

Le champion en titre

À Rotterdam, à la mi-février, Félix sera le champion défendant. C’est là qu’il avait ouvert l’an passé son palmarès sur l’ATP, mettant du même coup un terme à une guigne de neuf revers consécutifs en finale.

Auger-Aliassime a finalement conclu l’année avec quatre trophées individuels, en plus de triomphes à la Coupe ATP, à la Coupe Laver et à la Coupe Davis.

Sa superbe séquence avait marqué les esprits: trois titres de suite en octobre, à Florence, à Anvers et à Bâle. La série de 16 matchs gagnés de Félix avait pris fin au Masters de Paris, contre le jeune Danois Holger Rune, qui, lui, est toujours bien présent à ces Internationaux d’Australie.

Pas de temps pour la pression

Mais si «FAA» disait, avant les Internationaux d’Australie, préférer voir ce début d’année comme le prolongement de 2022, il a affirmé dimanche ne pas s’être présenté à Melbourne avec la pression de devoir poursuivre sur sa belle lancée.

En fait, le joueur de 22 ans n’a même pas eu le temps d’y réfléchir. Il a passé les derniers jours, et surtout, les dernières rencontres, en mode solution.

«Non, je n’ai pas senti que j’avais une pression. Je me sentais bien avant le match [de quatrième tour contre Lehecka]. Les deux derniers matchs, je les ai bien commencés.»

«Mais j’ai connu des difficultés dans chacune de mes rencontres, alors je n’ai pas vraiment eu le temps de penser plus loin qu’au match que j’étais en train de jouer. J’essayais juste de trouver un moyen de gagner, d’élever mon niveau.»