Sobriété: le combat d’Austin Watson

Depuis maintenant quatre ans, Austin Watson n’a pas bu une goutte d’alcool. Mieux entouré que jamais, l’attaquant des Sénateurs d’Ottawa vit de meilleurs jours depuis qu’il a effectué ce changement dans sa vie.

L’homme de 31 ans et sa compagne, Jenn Guardino, ont souffert ensemble de problèmes liés à l’alcool, mais c’est également à deux qu’ils s’en sont sortis en demandant de l’aide. Mercredi, sur les réseaux sociaux des Sénateurs, le couple a partagé son histoire de dépendance.

«Les sept ou huit années avant que j’aille en désintox, je ne pouvais compter sur mes deux mains le nombre de jours où je n’étais pas sous l’influence de l’alcool», a avoué l’ancien choix de premier tour des Predators de Nashville.

C’est notamment dans le but d’avoir des enfants qu’Austin et Jenn ont choisi d’arrêter l’alcool. Maintenant parents deux fois, ils vivent la vie dont ils avaient toujours rêvé.

«Il y a tellement de satisfaction à voir tes enfants être heureux et en santé. Je suis aussi heureux et en santé et en mesure d’être là pour eux. Si je bois, si je suis dépressif, si je suis anxieux, si je suis renfermé, je ne peux pas être là», a expliqué Watson.

Un épisode sombre

En juin 2016, l’attaquant avait beaucoup fait jaser à travers la Ligue nationale de hockey à la suite de son arrestation pour violence conjugale. Watson aurait confronté sa conjointe à propos de ses problèmes d’alcoolisme et le tout aurait dégénéré.

Le joueur des «Preds» avait reçu une peine d’un an en probation et avait été suspendu pour 27 matchs par la Ligue nationale de hockey. La punition avait été réduite à 18 rencontres après un appel.

En octobre de la même année, Jenn Guardino avait pris le blâme pour l’incident, expliquant que Watson ne l’avait jamais frappée ou abusée. «Je suis chanceuse d’avoir le soutien d’Austin pour mon traitement. Nous avons mal géré la situation le 16 juin et nous savons que nous devons prendre de meilleures décisions en allant de l’avant», avait-elle mentionné par voie de communiqué.

Du soutien

Bien entendu, la lutte contre une dépendance se fait rarement en solo. Arrivé à Ottawa en 2020, l’Américain s’est tout de suite senti accepté et encouragé par ses nouveaux coéquipiers.

L’an dernier, c’est d’ailleurs son capitaine Brady Tkachuk qui lui avait remis son médaillon pour souligner une troisième année de sobriété.

«Le personnel, les joueurs, tout le monde est si bon envers moi, envers nous. C’est un très bon groupe, et c’est particulier de voir ça chez un groupe si jeune», a admis Watson.

Certains nouveaux, comme le Québécois Mathieu Joseph, ne savaient pas encore que le jeune vétéran était sobre depuis quatre ans.

«Je n’étais pas au courant jusqu’à trois minutes avant d’aller sur la glace aujourd’hui [mercredi], a-t-il indiqué en point de presse. Quelques gars sont venus lui faire une accolade et j’ai fait la même chose. C’est vraiment super. Il est un membre important de l’équipe et un gars agréable à côtoyer.»

«Je ne peux pas imaginer ce qu’il a vécu ces dernières années. Il a besoin de notre soutien et de celui de sa famille. C’est un gros accomplissement, et je suis fier de lui», a terminé Joseph.