Ça me fera plaisir si Joel Armia est mauvais à Laval – TVA Sports

Joel Armia n’aime pas les médias au Québec. Je n’ai pas le goût de l’aimer non plus.

J’espère que des jeunes comme Xavier Simoneau et Jan Mysak vont lui donner une leçon d’acharnement. Et qu’ils seront meilleurs. 

Ce n’est pas tendre, j’en conviens. Mais les partisans méritent mieux qu’un Joel Armia.   

En 2019, il a expliqué à un journal régional finlandais Stakunnan Kansa qu’il évitait les médias à Montréal.  

«Ils ont compris que de m’interviewer ne donnera pas une très bonne histoire», avait-il lancé.  

«Moins vous en dites, moins on vous le demandera», pouvait-on aussi lire dans l’article.  

Le média finlandais indique qu’Armia a expliqué n’avoir pas appris le français et ne pas avoir le goût de l’apprendre.  

Son compatriote Jesperi Kotkaniemi avait aussi parlé de l’aversion d’Armia pour les médias en mai dernier lors d’une entrevue à Sportsnet.  

«Joel Armia déteste tous les médias», avait lancé KK, qui s’était fait conseiller par Armia de rester loin des journalistes.  

Ça fait partie du travail

Les médias, c’est un des rares liens entre les partisans et l’équipe. C’est triste quand les athlètes l’oublient. La relation avec les médias fait partie du travail des sportifs professionnels. L’athlète n’a pas à rendre des comptes comme un ministre, mais il doit comprendre l’importance de parler aux partisans, via les médias et pas seulement via son compte Instagram ou Tiktok. 

Certes, il peut être mal à l’aise devant les caméras ou être du type timide, réservé. Mais pas obligé de dire aux autres qu’il faut éviter les médias.  

On parle souvent de la pression à Montréal et des médias qui sont impitoyables. C’est tellement n’importe quoi.  

Les médias traditionnels qui suivent quotidiennement le Canadien, de dire qu’ils sont injustement sévères avec l’équipe, non, je ne vois pas ça. Il y a sûrement quelques exemples plus acerbes, dont cette chronique, mais je ne crois pas que Joel Armia a vécu l’enfer à cause des journalistes.  

On dit aussi parfois que les partisans sont très sévères. Mais le Centre Bell est plein et fait la vague quand l’équipe est éliminée en janvier.  

Il me semble que ça ne doit donc pas être si difficile de vivre avec les médias à Montréal. Et au pire, en échange, Armia reçoit 3,4 M$ par année. Ça peut mériter un petit effort pour répondre quelque chose d’intelligent aux journalistes. Ou apprendre 20 mots en français.  

Pour respecter les partisans

Ce n’est pas Youppi qui lui paie ses millions, ce sont les Québécois qui font des économies pour aller le voir patiner.  

C’est dommage, car Armia était tout sauf un flop, plus jeune. C’est un talent hors-norme. 

Il a fait 100 points dans la grosse ligue finlandaise en 149 matchs avant d’arriver en Amérique du Nord. Pour un gars de moins de 20 ans, c’est très, très fort. Il a évidemment été un choix de première ronde. 

Mais son potentiel offensif ne s’est jamais avéré. Il a été échangé des Sabres aux Jets et au Canadien, où il a fait sa niche comme attaquant défensif.  

Il a connu de beaux moments en séries quand le CH s’est rendu en finale, et a signé un contrat de 13,6 M$ pour 4 ans.  

Depuis, c’est terrible. Offensivement, il ne se passe rien et défensivement, il régresse abruptement comme l’exposent plusieurs statistiques (à lire ici).  

J’ai jasé avec un de ses anciens coéquipiers. «Joël, c’est le gars le plus talentueux avec qui j’ai joué. Quand il se force un peu, il est dominant.» 

Mais il ne se forçait pas souvent Armia, c’est pourquoi il a une carrière ordinaire. Et avant, ça pouvait passer, car il pouvait compter sur son talent et ses excellentes mains. Mais maintenant, il a bien beau essayer, il ne suit plus.  

Joel Armia ne mérite pas les partisans passionnés du Canadien.  

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