À la rencontre de Nathan MacKinnon

Les Sharks de San Jose sont éliminés depuis plusieurs semaines. Ça n’empêche pas des jeunes comme Thomas Bordeleau d’engranger une expérience qui pourrait être payante dans les prochaines années. Comme d’affronter certains des meilleurs joueurs de la LNH comme Nathan MacKinnon. 

Depuis son rappel, l’attaquant québécois a notamment eu la chance de disputer un premier match contre MacKinnon, Cale Makar et l’Avalanche du Colorado. 

«Ce sont de bons joueurs, a mentionné Thomas Bordeleau. Je m’attendais que le rythme soit très rapide. Ils sont le fun à voir jouer. 

«Les joueurs comme MacKinnon ou Connor McDavid [qu’il a affronté l’an dernier] sont rares. Lorsqu’ils décident qu’il doit se passer quelque chose sur la glace, ça arrive. 

«Ils peuvent créer des choses par eux-mêmes. Ils ne sont pas talentueux par chance. Ils sont intenses et ils sont travaillants.»

Après quelques minutes, Bordeleau s’est remis dans son match. Toutefois, ce ne fut pas toujours le cas. 

«Je ne sais pas pourquoi, mais quand j’ai affronté Patrick Kane et Jonathan Toews, j’étais plus émerveillé par eux que par McDavid ou MacKinnon. 

«Lors de la mise en jeu, j’ai vu que Kane était à ma droite. J’étais émerveillé, mais j’avais mes propres choses à penser.»

Couture: un vrai

Depuis son arrivée chez les Sharks, Bordeleau a l’occasion d’évoluer sur le même trio que le vétéran Logan Couture. En écoutant le jeune joueur, on se rend compte que la réputation du capitaine n’est pas surfaite. C’est un vrai.

«C’est un gars très intelligent et très posé, a expliqué Bordeleau. Il est intellectuel et il est toujours aux aguets. C’est une bonne personne. 

«Si tu as des questions, tu peux toujours aller le voir. Je ne pense pas qu’il y a beaucoup de gens qui vont dire qu’ils ne l’aiment pas. C’est un bon modèle.»

Il se souvient de sa réaction lorsqu’il a vu son nom à côté du célèbre numéro 39. 

«Quand j’ai la formation partante, j’avais des petits papillons. Je me souviens de mes années Midget AAA à Terrebonne et que je regardais la finale de l’Association de l’Ouest en 2016. Logan affrontait Sidney Crosby. 

«Maintenant de me retrouver sur le même trio, c’est un peu bizarre. Je ne pensais pas de pouvoir le côtoyer un jour.»

Une audition importante

L’attaquant québécois ne voit pas son rappel comme une récompense, mais bien comme une audition en prévision de la prochaine saison. 

«Je suis plus en mode business que l’an dernier, a souligné Bordeleau. Dans ma tête, je suis maintenant un pro. C’est le temps de cogner à la porte. 

«Ça ne peut pas faire de mal de bien jouer et de montrer ce que tu peux faire aux entraîneurs.

«Je suis un peu moins impressionné par tout. Je suis une éponge qui veut tout apprendre des plus vieux.»

À ses cinq premiers matchs depuis son rappel, il a obtenu une passe en plus de présenter un différentiel de -4 avec les pauvres Sharks.