«Flash» Dequoy dans une nouvelle réalité – TVA Sports
OTTAWA – Longtemps reconnu comme le joueur des Alouettes qui a participé à une émission de télé-réalité en 2022, le Québécois Marc-Antoine Dequoy s’est transformé en superhéros pour devenir l’un des meilleurs éléments du club montréalais, voire même de la Ligue canadienne de football, cette saison. Bienvenue dans sa nouvelle réalité !
« C’est un très bon joueur de football, un très bon être humain et c’est quelqu’un qui représente très bien l’équipe, que ce soit sur le terrain ou à l’extérieur, vient résumer avec beaucoup d’affection le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia, qui a précédemment été son entraîneur chez les Carabins de l’Université de Montréal. C’est une grande fierté. C’est un bijou qu’on a entre nos mains. »
Encore samedi, dans une victoire de 32 à 15 obtenue à Ottawa, Dequoy a réalisé un jeu crucial en effectuant une interception avant de ramener le ballon sur une distance de 108 verges pour le touché. Aidant ainsi les Alouettes à assurer leur qualification pour les éliminatoires, il a alors mis à profit sa rapidité, une rapidité qui a d’ailleurs incité le chroniqueur du Journal Marc Calixte à le surnommer « Flash », superhéros de l’univers de DC Comics reconnu pour se déplacer à la vitesse de l’éclair.
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« On peut l’appeler Flash, on peut l’appeler comme on veut, a commenté Maciocia, en riant. Il n’y a plus grand-chose qui me surprend de Marc-Antoine, mais c’est probablement la fois [dans la LCF] où j’étais le plus près sur les lignes de côté pour voir son jeu directement devant moi. Quand j’ai vu comment il a su éviter le plaqué en ayant le ballon dans ses mains, je savais qu’il s’en allait jusque dans la zone des buts. »
« Généralement, quand j’attrape une balle à cet endroit sur le terrain, je sais que je peux me rendre jusqu’au touché », a convenu Dequoy.
Heureux au football
Une course de 108 verges, soit 98,75 mètres. En moins de 12 secondes, tout en évitant le plaqué d’un adversaire, soit le quart-arrière du Rouge et Noir Dustin Crum.
« Marc-Antoine Dequoy a fait un énorme jeu, a estimé Marco Dubois, autre porte-couleurs du Rouge et Noir. Ce sont des jeux explosifs comme ça qui peuvent te scier les jambes, selon moi. »
À constater sa vitesse, c’est à se demander si Dequoy n’a pas ce qu’il faut pour songer à participer un jour aux Jeux olympiques.
« Si on regarde mon gabarit, j’ai davantage celui d’un coureur de 200 mètres que de 100 mètres, a indiqué l’athlète de 29 ans, sourire en coin. J’ai des grandes enjambées. Dans une vie antérieure, j’étais peut-être un athlète olympique, mais je suis présentement très heureux d’être au football. »
Les bons mots de l’entraîneur
L’entraîneur-chef des Alouettes Jason Maas est également très content de pouvoir miser sur lui sur le terrain.
« Ce retour d’interception était incroyable et je sais que derrière tout ça, il y a beaucoup de travail pour analyser les vidéos de nos adversaires, a souligné Maas. C’est une question d’observer et de réagir. C’est une chose d’anticiper le jeu dans sa tête, mais encore faut-il être en mesure de sauter sur l’occasion et d’avoir la confiance de faire le jeu. »
« Il travaille tellement fort, il écoute les entraîneurs et met beaucoup d’ardeur au boulot. Nous savons aussi à quel point il est rapide, je ne sais pas s’il y a un seul joueur dans cette ligue qui aurait pu le rattraper. Il connaît une saison phénoménale, je suis très fier de Dequoy ! »
Une compréhension du jeu
Le Québécois en était à sa cinquième interception de la saison, une deuxième lors de laquelle il ramenait le ballon pour le touché. Dequoy avait aussi fait le coup aux Blue Bombers, le 24 août, à Winnipeg.
« C’est un meneur sur l’unité défensive, a finalement qualifié Maciocia. Il comprend tout ce qui se passe autour de lui. Quand le jeu se dessine, ça arrive au ralenti pour lui. »
Quart-arrière de l’unité défensive
OTTAWA – Les exploits du Québécois Marc-Antoine Dequoy chez les Alouettes sont d’autant plus impressionnants alors qu’il a dû s’adapter à une nouvelle position en défensive, celle de maraudeur, depuis ses débuts dans la Ligue canadienne de football, en 2021.
« Il ne faut pas oublier qu’il n’était pas maraudeur chez les Carabins de l’Université de Montréal, c’était un demi défensif qui jouait du côté large du terrain, a ainsi rappelé le directeur général des Alouettes, Danny Maciocia. On l’a converti vers le milieu du terrain quand on l’a repêché et il devient un véritable général pour nous.
« Il avait beaucoup de choses à apprendre, il est comme le quart-arrière de notre défensive. Marc-Antoine doit être très très fier de ce qu’il a accompli jusqu’ici et il a encore du bon football dans le corps pour les prochaines années, c’est sûr et certain. »
Carburer aux touchés
Tout en reconnaissant qu’il connaît une excellente saison, Dequoy tient à souligner le bon travail de tous ses coéquipiers, que ce soit en défensive, à l’attaque ou sur les unités spéciales. Selon lui, son rôle de maraudeur n’a par ailleurs pas changé ses instincts.
« Chaque maraudeur dans la ligue a un gabarit et un style qui diffèrent, a-t-il avancé. Personnellement, j’ai toujours dit que je jouais pour la balle et pour les touchés. »
« Je pensais à ça quand je l’ai vu faire son retour d’interception : c’est assurément un excellent choix de deuxième ronde effectué dans les dernières années », a conclu Maciocia, qui avait lui-même sélectionné Dequoy au 14e rang au total lors du repêchage de 2020.