«Je ne soutiens pas la guerre» -Sabalenka – TVA Sports

La Bélarussienne Aryna Sabalenka, N.2 mondiale, s’est qualifiée pour les demi-finales de Roland-Garros pour la première fois de sa carrière, en éliminant l’Ukrainienne Elina Svitolina 6-4, 6-4, mardi.

Pour une place en finale, Sabalenka affrontera la Tchèque Karolina Muchova (43e), victorieuse 7-5, 6-2 de la Russe Anastasia Pavlyuchenkova plus tôt dans la journée. 

Dans un nouveau match à dimension politique, Svitolina n’a pas serré la main de Sabalenka à l’issue de la partie, et les deux joueuses n’ont pas non plus partagé de photo d’avant-match au filet.

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«Je ne soutiens pas la guerre, ce qui veut dire que je ne soutiens pas Loukachenko en ce moment», a affirmé Sabalenka après sa victoire.

Elle avait été pressée de questions au début de Roland-Garros sur sa position par rapport à l’invasion de l’Ukraine et sur ses liens avec le président Alexandre Loukachenko, allié de la Russie. 

Elle avait ensuite décidé, avec l’accord du tournoi, de ne pas donner de conférence de presse pendant deux tours, avant de s’y présenter de nouveau mardi.

Jusque-là, Sabalenka, qui pourrait devenir N.1 mondiale à l’issue de la quinzaine parisienne, ne s’était jamais véritablement exprimée en son nom propre, mais de manière plus générale.

«Aucun athlète russe ou bélarusse ne soutient la guerre. Pourquoi faut-il dire haut et fort ce genre de choses ? C’est évident, comme 1 + 1 = 2», avait-elle par exemple déclaré après son match du premier tour face à une autre Ukrainienne, Marta Kostyuk.

«Je ne soutiens pas Loukachenko»

Interrogée mardi sur ses liens avec Loukachenko, qu’elle a rencontré à de multiples reprises, elle s’est justifiée ainsi : «On a joué beaucoup de matchs de Fed Cup au Belarus, et il était avec nous, il prenait des photos de nous. Rien de mal ne se produisait à l’époque au Bélarus, en Russie ou en Ukraine».

«Je l’ai dit à maintes reprises : Je ne soutiens pas la guerre. Je ne veux pas que mon pays soit impliqué dans un conflit. Je ne soutiens pas cette guerre. Mais je ne veux pas que le sport soit mêlé à la politique car je ne suis qu’une joueuse de tennis de 25 ans. Je veux juste être une joueuse de tennis.»

De nouveau questionnée sur son soutien à Loukachenko, «c’est une question difficile. Je ne soutiens pas la guerre, donc je ne soutiens pas Loukachenko en ce moment», a répondu Sabalenka.