«Je ne voulais pas sauter sur nâimporte quelle offre» – TVA Sports
Le nez dans la baie vitrée depuis de nombreuses années, Dominique Ducharme a pu prendre quelques pas de recul depuis son congédiement par le Canadien. Il dit avoir longtemps réfléchi et multiplié les activités sans oublier son objectif : revenir derrière un banc. Et pas n’importe lequel, celui des champions en titre de la Coupe Stanley.
L’entraîneur québécois qui a soufflé ses 50 bougies en mars dernier n’a pas pris n’importe laquelle des opportunités lui passant sous le nez. Parmi ses critères, il souhaitait retourner dans la LNH dans un marché où il se sentirait bien et où il pourrait contribuer aux objectifs de l’équipe.
«J’étais ouvert un peu à tout, mais je ne voulais pas sauter sur n’importe quelle offre, a expliqué le nouvel instructeur adjoint des Golden Knights de Vegas, au bout du fil depuis son tournoi de golf caritatif à Joliette. Je me retrouve dans une situation où je peux contribuer aux succès.»
Un bon allié
Le monde du hockey professionnel est un petit univers. C’est le directeur général des Knights, Kelly McCrimmon, qui l’a mis sur le radar de l’entraîneur-chef Bruce Cassidy.

McCrimmon et Ducharme étaient les adjoints de Dave Lowry derrière le banc de la formation nationale lors de l’édition 2016 du Championnat du monde junior à Helsinki, en Finlande.
«Kelly lui a parlé de moi. Mais après l’entrevue avec Bruce, il m’a dit que c’était la décision revenait à l’entraîneur, a relaté l’instructeur québécois. Je suis content d’avoir obtenu le poste, car je vais travailler avec quelqu’un qui a vécu une histoire semblable à la mienne. C’est une bonne inspiration.»
Pour cette petite histoire, Cassidy avait été congédié par les Capitals de Washington au milieu de la saison 2003-2004 à sa deuxième campagne dans la LNH. Après un court passage dans la Ligue junior de l’Ontario et dans la Ligue américaine, il avait abouti à Boston en 2016-2017.
À découvrir
Hormis ses quelques visites à Sin City dans ses tâches d’entraîneur, Ducharme n’était pas un habitué de la ville du «péché». Il compte toutefois la découvrir et s’y mettre à l’aise au fil des prochains mois.
«Je ne suis pas un gambler, mais j’appréciais les moments quand on y allait», s’est-il exclamé au téléphone.
Mais il retrouvera des visages connus, tant sur la patinoire que dans le vestiaire. Entre autres, Sean Burke qui, après six ans à occuper différents postes dans l’organisation du Tricolore, s’est exilé au Nevada la saison dernière.
Et sur la glace, il connaît les Québécois William Carrier, Nicolas Roy et Jonathan Marchessault. S’ajoutent aussi les attaquants Ivan Barbashev et Brett Howden qu’il a vus à l’œuvre dans les rangs juniors.

«C’est agréable de retrouver des gens que je connais. Je ne vois pas cette embauche comme un travail, mais plutôt une belle opportunité», a-t-il admis.
De bons outils
C’est d’ailleurs à cet égard qu’il dit ne pas avoir sauté sur n’importe quelle offre dans son souhait de revenir derrière un banc de la LNH.
Ses quatre saisons dans l’univers du Canadien lui ont donné des outils qu’il souhaite utiliser dans ses nouvelles fonctions.
«J’ai beaucoup de passion pour ce que je fais. Je n’ai jamais pensé faire autre chose. Dans une carrière, il y a toujours des obstacles. Il faut évoluer et s’améliorer pour se perfectionner.»
