«Je veux jouer plus que l’an dernier» – Jake Allen – TVA Sports

Jake Allen est un coéquipier hors pair, un mentor pour les jeunes gardiens de l’organisation. Toutefois, même s’il est prêt à donner des conseils à ses semblables et à faire passer le logo du Canadien avant ses propres intérêts, il est conscient qu’il n’y a qu’un filet par équipe qui peut être défendu à chaque rencontre. Plus la tâche lui reviendra, plus il sera heureux.

« Sam [Samuel Montembeault], c’est un bon gardien. Il a fait ses preuves. Mais je veux jouer plus de matchs que j’en ai joué l’an dernier », a indiqué l’homme masqué de 33 ans, au terme de sa première journée au camp d’entraînement.

La saison dernière, Montembeault et Allen se sont partagé la tâche pratiquement de façon équitable. Le Néo-Brunswickois a obtenu 41 départs contre 39 pour la fierté de Bécancour. Au cours de cette saison où il a parfois dû s’absenter en raison de blessures, Allen a connu sa part d’ennuis. Il a affiché les pires statistiques de sa carrière avec un taux d’efficacité de ,891 et une moyenne de buts alloués de 3,55. 

Voyez le point de presse de Jake Allen dans la vidéo ci-dessus.

À sa défense, il faut rappeler qu’Allen a vu sa saison 2021-2022 se terminer le 9 avril à la suite d’une blessure à l’aine. Une blessure qu’il a dû soigner au cours de la saison morte qui a suivi.

« Cette fois, j’ai eu un été complet pour m’entraîner, ce que je n’avais pas eu la chance d’avoir l’an passé, a soutenu le gardien. Je me sens frais et excité. D’autant plus qu’il y a beaucoup d’optimisme dans le vestiaire. »  

Des preuves à refaire

Crédit photo : Photo Martin Chevalier

N’empêche, Allen est rendu à 33 ans. L’âge auquel le déclin de la carrière d’un gardien est bel et bien amorcé, comme on le mentionnait dans un texte publié le 7 septembre.

À l’inverse, Montembeault, 26 ans, a profité des difficultés et de l’absence d’Allen pour prendre de l’expérience et gagner en confiance. Tant et si bien qu’on peut se demander s’il n’est pas présentement dans la chaise du gardien numéro un, pour reprendre une expression chère à Martin St-Louis. Une hypothèse dont Allen est pleinement conscient, mais qui ne modifiera pas sa façon d’attaquer le camp d’entraînement.

« Au début de ma carrière, quelqu’un m’a dit qu’il fallait constamment prouver qu’on avait notre place dans cette ligue. C’est une philosophie que j’applique depuis mon premier camp, depuis que j’ai 18 ans. Je ne tiens jamais rien pour acquis et je veux encore m’améliorer tous les jours. »

« C’est à moi de reprendre ce poste [de numéro un], a-t-il ajouté. Mais en même temps, ce qui est important, c’est le bien du groupe. Je veux aider cette équipe. Sam et moi, nous aurons du succès ensemble. »

Le coffre de Primeau

Crédit photo : Photo Martin Chevalier

Pendant ce temps, Cayden Primeau tentera de connaître une solide saison dans la Ligue américaine. À Laval ou au sein d’une autre organisation (s’il devait être réclamé au ballottage). Après des débuts qui semblaient prometteurs à ses premiers rappels avec le Canadien, la sauce s’est gâtée pour le jeune Américain.

« La patience est la clé, a indiqué Allen à propos de Primeau. Il faut oublier le passé et regarder vers l’avant. »

Sauf qu’à 24 ans, le temps commencera bientôt à presser pour le choix de septième tour du Tricolore en 2017.

« J’adore Cayden. Je m’entends très bien avec lui. Il a tous les outils. »

Mais avoir le coffre rempli à ras bord ne sert à rien si on ne sait pas sortir les outils au bon moment.

« Les occasions sont difficiles à obtenir, alors il faut les saisir quand elles passent, a martelé Allen. Je connais plusieurs gars qui n’ont jamais joué dans la LNH, mais qui auraient pu le faire. Certains n’ont jamais obtenu leur chance, d’autres n’ont pas su profiter de celles qu’on leur a données. »

Et à force de laisser passer sa chance, vient un temps où l’organisation finit par en donner une à quelqu’un d’autre.

Tony Marinaro et Jean-Charles Lajoie ont discuté de Jake Allen dans la vidéo ci-dessous.

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