Alouettes : la LCF prend le contrôle et réinstaure Mario Cecchini
La Ligue canadienne de football (LCF) a repris le contrôle des Alouettes de Montréal et a amorcé officiellement le processus de vente de l’équipe, mardi.
De plus, le circuit a réinstauré Mario Cecchini à titre de président. Il retrouve toutefois son poste sur une base intérimaire, a précisé la LCF par voie de communiqué. Notre collaborateur Arnaud Gascon-Nadon a commenté la nouvelle à l’émission JiC (à voir dans la vidéo ci-dessus).
«La propriété des Alouettes de Montréal a été transférée à la LCF. Mario Cecchini a été nommé président par intérim de l’équipe et assurera la gestion des opérations quotidiennes des affaires de l’organisation sous la direction et la supervision du bureau de la Ligue», est-il indiqué dans la missive.
Le circuit canadien a aussi précisé qu’un «processus de vente accéléré et formel» a été lancé. Celui-ci est dirigé par la banque d’investissement Park Lane.
«Plusieurs groupes ont déjà exprimé un vif intérêt pour acheter les Alouettes, y compris des groupes dont les membres habitent ou œuvrent à Montréal ou dans la province de Québec», a spécifié la LCF.
Le commissaire Randy Ambrosie a refusé notre demande d’entrevue.
La fin pour les Ontariens
C’est donc la fin de l’association entre les «Moineaux» et la succession du défunt Sid Spiegel et de son gendre Gary Stern. Les deux hommes d’affaires ontariens avaient acheté le club montréalais en décembre 2019. Spiegel est décédé en 2021 et sa succession a hérité de ses parts (75 %) de l’organisation.
Les deux comparses s’étaient portés acquéreurs des Alouettes après un tumultueux processus de vente. Comme c’est le cas en ce moment, c’était la LCF qui était responsable des «Als» à l’époque. Le circuit avait repris les activités de l’équipe de la famille Wetenhall durant l’année 2019.
Assez discret pendant la campagne écourtée de 2021, Stern a pris plus de place en 2022. Celui qui possédait 25 % des Alouettes a œuvré comme chef de la direction du club et siégeait au conseil des gouverneurs de la LCF. Il a cependant renoncé à ces postes à la fin du mois d’août de cette année-là, à la suite d’une mésentente avec la succession de Spiegel. Cette dernière, composée de trois individus, ne s’est vraiment jamais impliquée dans les affaires de l’organisation, préférant déléguer la chose à deux avocats dont on ne connait pas l’identité.
Revoilà Cecchini
Stern ne faisait pas l’unanimité chez les Alouettes. Ses envolées sur Twitter à toute heure du jour et de la nuit en irritaient plus d’un. Sa gestion du cas de Cecchini avait aussi été critiquée par les amateurs.
En décembre dernier, l’organisation avait décidé de ne pas renouveler le contrat de celui qui avait été embauché comme président en janvier 2020. Stern avait ensuite déclaré au réseau TSN que le départ du Montréalais constituait une décision mutuelle.
«Ce n’était pas du tout mutuel, avait déclaré Cecchini en janvier. Je ne suis pas du genre à abandonner en plein milieu de la partie.»
De nombreux partisans avaient clamé leur incompréhension face à la décision de ne pas renouveler l’entente du président. Une pétition avait même été lancée pour que les «Als» réembauchent le dirigeant.
Pour revenir à Stern, l’ancien propriétaire minoritaire a souhaité bonne chance à Cecchini sur Twitter. Il n’a pas adressé directement la vente de l’équipe, mais a répondu à plusieurs internautes qui l’interpelait sur le réseau social. À quelques reprises, il a dit qu’il s’agissait «d’une journée triste» pour lui.