«Ma relation avec Jeff Gorton nâétait pas la meilleure» – Lias Andersson, qui s’est réconcilié avec son ex-DG chez les Rangers de New York – TVA Sports
LAVAL | Lorsque les Canadiens de Montréal ont manifesté de l’intérêt à son endroit à l’ouverture du marché des joueurs autonomes, Lias Andersson n’a même pas pensé à Jeff Gorton, l’homme qui l’a repêché au septième rang avec les Rangers de New York en 2017. Le réflexe aurait pourtant été naturel, puisque la relation entre les deux hommes est compliquée – ou plutôt, l’était.
«Quand j’ai su que Montréal était intéressé, tout est arrivé si rapidement et je n’ai même pas pensé une seconde à “Gorts” qui travaillait maintenant à Montréal, a raconté l’attaquant suédois au terme de l’entraînement du Rocket de Laval, mardi matin à la Place Bell. Puis mon agent m’a dit : “On dirait bien que “Gorts” t’aime encore.” Eh bien, wow!»
Cette surprise, on la comprend très bien quand on prend connaissance de la saga houleuse qui a mené à l’échange d’Andersson aux Kings de Los Angeles. Lors de la saison 2019-2020, ce prometteur espoir a été suspendu sans paie par les Rangers après avoir déserté le club-école d’Hartford dans la Ligue américaine (LAH) pour retourner en Suède.
Au cours de ce conflit, Andersson avait notamment déclaré à un média européen que «plusieurs incidents l’ont perturbé» pour justifier sa décision de revenir dans son pays et de demander une transaction aux Rangers.
Alors oui, forcément, Andersson devait être étonné d’apprendre que Gorton avait passé l’éponge sur tout ce qui s’est passé et s’est dit.
«Jeff est un bon gars. Notre relation n’était pas la meilleure, a-t-il avoué très candidement. C’est une longue histoire. Rien de spécial, ça n’a simplement pas fonctionné comme les deux parties l’auraient voulu. J’ai appris de cette expérience. Je suis un adulte aujourd’hui.»
Andersson a manifestement eu beaucoup de temps pour réfléchir à tout ce qui est arrivé. A-t-il agi dans ses meilleurs intérêts?
«Il y a des choses que je sais aujourd’hui et que j’aurais aimé savoir à l’époque, a concédé Andersson. Il faut apprendre à passer par-dessus cet épisode. Je suis heureux d’être à Montréal aujourd’hui.»
«J’avais pris la décision de revenir en Suède pour le bien de ma carrière de hockeyeur. Avec le recul, je ne sais pas si c’était la meilleure décision pour ma santé et ma personne.»
Lors d’une entrevue avec Guillaume Lefrançois au cours de l’été, Andersson disait n’avoir eu aucun contact avec Gorton après avoir été embauché par le Tricolore.
Ces retrouvailles ont finalement eu lieu, nous a confié l’attaquant de 25 ans.
«J’ai parlé à “Gorts” durant le camp. Je pense que j’ai eu un bon camp. Les Canadiens aussi ont aimé ce qu’ils ont vu. Nous avons eu une petite discussion [moi et Jeff]. C’était bien de le revoir.»
Un candidat à ne pas négliger
Andersson ne remplira probablement jamais les promesses associées à son rang de sélection. Pour ce qui est d’une carrière dans la LNH, par contre, les jeux sont loin d’être faits à 25 ans.
Le Suédois a été blanchi lors du match d’ouverture du Rocket, vendredi dernier, mais il a ouvert la machine le lendemain avec un doublé.
«Je me sentais plus à l’aise, a mentionné Andersson. J’ai réussi à attaquer le filet. Je peux bâtir là-dessus, c’est sûr. Je peux être bien meilleur. J’ai le sentiment d’avoir pris du galon à mon deuxième match.»
«J’aime sa vitesse et je trouve qu’il lit bien le jeu, a observé l’entraîneur-chef, Jean-François Houle. Ce sera important pour lui d’être constant s’il veut être rappelé. Il doit aussi s’impliquer davantage physiquement le long des rampes. Durant le camp des Canadiens et même notre camp, je l’ai trouvé correct. Je l’ai beaucoup aimé durant le dernier match. J’ai trouvé qu’il commençait à prendre ses aises.»
Puisqu’il en est question : oui, il faudra considérer Andersson comme un candidat à être rappelé par les Canadiens si les blessures s’accumulent.
Andersson peut tout de même se targuer d’avoir joué 110 matchs dans la LNH et il a explosé dans la LAH l’an dernier avec une récolte de 59 points, dont 31 buts, en 67 matchs avec le Reign d’Ontario, club-école des Kings.
«Je crois fermement que je suis un attaquant pouvant mettre des points au tableau, a affirmé Andersson. C’était plaisant de me retrouver au sein des deux premiers trios avec le Reign. Dans la LNH, j’ai été constamment utilisé sur la quatrième unité, ainsi ça fait changement.»