Apr̬s presque deux ans sans jouer, Milos Raonic fr̫le un record РTVA Sports

TORONTO | Milos Raonic a beau avoir passé presque deux ans loin du circuit professionnel de tennis et en être seulement à son troisième tournoi depuis son retour, cette semaine, à l’Omnium Banque Nationale de Toronto, disons que son surnom «Missile Milos» n’a pas perdu son sens. 

Car le «missile», c’est une référence à tous ces as, ces «bombes» au service, que le géant de 6 pi 5 po largue depuis le début de sa carrière. 

Lundi, dans son inattendue victoire contre l’Américain Frances Tiafoe, le neuvième favori, et, donc, l’adversaire le plus redoutable qu’il aurait pu croiser au premier tour (les huit premières têtes de série profitent de laissez-passer), Raonic en a claqué… 37.

Crédit photo : Photo Getty Images via AFP

Il s’agit là de son deuxième plus haut total dans un match disputé au meilleur des trois manches. 

Son sommet est de 38 et le Canadien l’avait atteint tôt dans sa carrière, en 2011, à Memphis, contre le Tchèque Radek Stepanek. 

Plus impressionnant encore: Raonic, chuté au 545e mondial après ses deux années d’absence des terrains, n’était qu’à deux as de son meilleur total, réalisé à trois reprises dans des rencontres jouées au meilleur de cinq manches. 

La dernière fois qu’il a réussi l’exploit, c’était en 2019, aux Internationaux d’Australie, contre le Suisse Stan Wawrinka, qu’il avait vaincu en quatre manches (toutes s’étaient rendues au bris d’égalité). 

Un record «hors catégorie»

Bien sûr, le vétéran de 32 ans demeure toutefois loin de la marque absolue de John Isner, qui est de… 113 as dans un match. 

Mais celle-ci est «hors catégorie», puisqu’elle a été réalisée durant la plus longue rencontre de l’histoire, que l’Américain a remportée 6-4, 3-6, 6-7 (7), 7-6 (3) et 70-68 aux dépens du Français Nicolas Mahut, sur trois jours et en plus de 11 heures de jeu, en 2010 à Wimbledon. 

Avant d’effectuer son retour chez lui, à Toronto, Raonic disait se sentir bien à l’entraînement, mais il ne pouvait pas garantir que ces sensations se transposeraient durant son match. 

Le numéro 3 mondial, Daniil Medvedev, qui s’est entraîné avec le Canadien la semaine dernière, avait aussi noté que le finaliste de Wimbledon en 2016 n’avait en rien perdu de sa puissance

«Mais ce qui est difficile, au tennis, c’est que durant les rencontres, tout se décide lors des points importants», avait également relevé le Russe, qui craignait que Raonic ne retrouve pas son rythme en situation de match. 

Des services à près de 230 km/h

L’Ontarien a bien peiné en début de match, se faisant même briser dès son premier jeu au service. Mais il est parvenu à s’adapter, notamment grâce à ces as, dont certains ont avoisiné les 230 km/h (à 19 km/h du plus rapide de sa carrière).

Crédit photo : Photo Getty Images via AFP

Même le pauvre Tiafoe, qui avait pourtant battu Raonic à Toronto, il y a… cinq ans, a paru déboussolé par moments devant cette tempête de puissants services.