Arrêtez de jouer aux «bad boys»! – TVA Sports

J’attendais avec beaucoup d’impatience le début de la finale de la Coupe Stanley entre les Panthers de la Floride et les Golden Knights de Vegas.   

J’avais hâte de voir comment les deux équipes allaient se comporter, après avoir effectué un impressionnant parcours pour se rendre jusque-là.  

Dans les trois premières séries, j’ai été grandement impressionné par les Panthers. J’étais excité de les voir en finale.  

Mais malheureusement, ils me déçoivent énormément. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’ils se fassent dominer de la sorte, eux qui ont perdu respectivement 5-2 et 7-2 dans les deux premiers matchs. Souhaitons-leur que le fait de revenir à la maison leur permettra de se relancer.  

Pour espérer l’emporter, ils devront retrouver leur concentration et arrêter d’être aussi indisciplinés. Ils veulent jouer aux «bad boys», mais cette stratégie ne fonctionne pas du tout en finale depuis des années. 

Ils ont déjà démontré qu’ils sont capables de bien mieux. Ils doivent absolument se concentrer sur la tâche à accomplir et éviter le banc des pénalités. Leurs nombreuses punitions leur ont coûté très cher dans les deux premiers affrontements.  

Ça passe ou ça casse…  

Ce soir, les Panthers n’ont pas le choix de disputer leur meilleur match de toutes les séries éliminatoires. Ça passe ou ça casse : s’ils ne gagnent pas, ce sera impossible pour eux de combler un retard de 3-0.  

Pour ne pas se retrouver dans cette fâcheuse situation, ils devront changer d’attitude et s’ajuster à leurs adversaires. Pendant la saison régulière, tu te concentres sur ta propre façon de jouer, peu importe le rival devant toi. Ce n’est pas pareil en séries. Comme tu affrontes la même équipe plusieurs fois, tu dois savoir t’adapter à elle. Les Panthers, eux, restent dans le même «pattern», ce qui donne l’avantage aux Golden Knights. 

Comme les Panthers, les champions de l’Association de l’Ouest méritent amplement leur place en grande finale. Je suis épaté par leur manière de jouer et leur résilience depuis le début des séries. Les quatre trios font leur part et remplissent leur rôle à merveille, les défenseurs sont gros et rapides et Adin Hill est efficace. Même s’il n’est pas le gardien le plus élégant devant son filet, Hill compétitionne toujours.  

Les Golden Knights préconisent eux aussi un style de jeu agressif, mais contrairement aux Panthers, ils restent disciplinés. Plus les Panthers accumulent les pénalités, plus les Golden Knights sont motivés. 

L’expérience ne s’achète pas  

L’expérience est un autre facteur à ne pas négliger. En plus des six membres de l’édition originelle des Golden Knights qui ont participé à la finale en 2018 (Jonathan Marchessault, William Carrier, William Karlsson, Reilly Smith, Brayden McNabb, Shea Theodore), l’équipe a ajouté plusieurs joueurs ayant déjà enlevé les grands honneurs : Alex Pietrangelo et Ivan Barbashev avec les Blues de St. Louis, Chandler Stephenson avec les Capitals de Washington, Phil Kessel avec les Penguins de Pittsburgh, ainsi que Jonathan Quick et Alec Martinez avec les Kings de Los Angeles. Ça paraît jusqu’à maintenant que les Golden Knights sont plus expérimentés que les Panthers. 

Bref, ils n’ont pas volé leur avance de 2-0. Et même s’il a été chassé du deuxième match, Sergei Bobrovsky n’est pas à blâmer pour les deux sévères défaites des Panthers.  

Une fierté nationale  

Par ailleurs, je tiens à féliciter les Remparts de Québec pour leur conquête de la Coupe Memorial. Toute la province est fière d’eux. Ils ont tellement bien représenté le Québec. 

J’ai été ébloui par leurs performances tout au long du tournoi. L’équipe de Patrick Roy formait un groupe uni et son exécution était toujours parfaite.  

Bravo à Roy, à ses adjoints, à Jacques Tanguay et à toute la grande famille des Remparts!  

En terminant, je veux saluer l’intronisation d’Alain Vigneault, Stéphane Richer et Dave Ezard au Temple de la renommée de la LHJMQ. Simon Gamache, Clément Jodoin, Stéphane Robidas, Roberto Luongo et Ricky Vaive seront aussi honorés ce soir puisque la cérémonie de la cuvée 2020 avait dû être annulée en raison de la pandémie de COVID-19.  

Je connais particulièrement bien Alain et Clément, qui sont de vieux amis. Nous avons aussi longtemps travaillé ensemble. Ce sont deux hommes de hockey exceptionnels qui se sont donnés corps et âme. Leur carrière est exemplaire. 

Je connais bien aussi Robidas, que j’ai dirigé avec les Canadiens de Fredericton et à Montréal.  

Bravo à tous les nouveaux membres du Temple de la renommée de la LHJMQ!  

J’étais supposé assister à la cérémonie, j’aurais aimé partager ce moment avec eux, mais j’ai dû décliner l’invitation puisque je serai en ondes pour le troisième match de la finale de la Coupe Stanley.  

Relisez mes autres chroniques ici.