Basketball 3×3 : un phénomène mondial de passage à Québec – TVA Sports

Qui se souvient d’avoir joué au basketball dans la rue? Si vous désirez vous ressasser des souvenirs de jeunesse, dirigez-vous ce week-end à l’Agora du Port de Québec où se tiendra une compétition de calibre international.

Très semblable au sport que plusieurs pratiquaient près de la maison à l’enfance ou à l’adolescence, la discipline a fait ses débuts olympiques aux Jeux de Tokyo en 2021 et ne cesse de prendre de l’ampleur. Selon les données de la Fédération internationale de basketball amateur (FIBA), 55 800 personnes pratiquent ce sport dans le monde. Au Québec, un circuit provincial de 3×3 a vu le jour en 2017 et il regroupe des joueurs de catégories scolaires allant de benjamin à juvénile.

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L’entraîneur-chef de l’équipe canadienne Kimberley Gaucher a témoigné de ce phénomène. «En Europe et en Asie, le 3×3 est rendu énorme et la popularité a explosé. On espère qu’on peut arriver à faire la même chose au Canada», a mentionné en français la Britanno-Colombienne, jeudi.

Jeu rapide

La vitesse d’exécution ainsi que l’accessibilité sont des facteurs expliquant cet engouement. Puis, il est possible de pratiquer différentes surfaces autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Les matchs sont d’une durée de 10 minutes et quand elle récupère le ballon, chaque équipe a 12 secondes pour créer une chance de marquer. Également, la première formation qui atteint la barre des 21 points se sauve avec les honneurs.

«L’aspect physique et la rapidité du jeu sont très intéressants. […] Donc, quand on fait une erreur, on n’a pas le temps d’y penser et il faut revenir rapidement en défense et se concentrer sur le prochain jeu. Une période de 10 minutes peut sembler très facile, mais c’est loin d’être le cas», a souligné Jamie Scott, qui évolue pour la formation nationale et qui possède également la citoyenneté américaine.

Selon Paige Crozon, une joueuse de l’équipe canadienne, la qualité du spectacle s’est grandement améliorée.

«Depuis qu’on a commencé à jouer au basketball 3×3 en 2019, le niveau de jeu a augmenté et à chaque ville que nous avons visitée, nous avons attiré plus d’amateurs. Et il y a aussi plus d’athlètes qui s’intéressent au basketball 3×3», a déclaré l’ancienne porte-couleurs de l’Université de l’Utah dans la NCAA.

Des parents choyés

En fin de semaine, cette étape de la Série mondiale féminine de 3×3 de la FIBA permettra aux pays participants d’accumuler des points pour les Jeux de Paris en 2024. Absent à Tokyo et classé sixième au monde, le Canada peut également compter sur du talent en double, soit les deux sœurs jumelles francophones de l’Alberta Katherine et Michelle Plouffe. La première a reçu le titre de joueuse étrangère par excellence de la ligue féminine de basketball de France en 2016-2017, tandis que la seconde a été choisie en deuxième ronde par le Storm de Seattle au repêchage de la WNBA en 2014.

N’ayant jamais joué dans la même équipe à l’université ou chez les professionnelles, elles avaient évolué ensemble au Mondial féminin des moins de 19 ans en 2011 et aux Jeux de Rio 2016. Maintenant qu’elles revêtent de nouveau le même uniforme, elles apprécient leur chance.

«C’est très spécial pour nos parents de nous voir finalement jouer dans la même équipe. Lorsque nous avons joué l’une contre l’autre, elles nous ont encouragées chacune individuellement et non pas l’équipe pour laquelle on jouait. C’est beaucoup mieux pour eux lorsqu’on joue ensemble, car ils ne sont pas déchirés», a dit Katherine.

«Je suis très bénie de pouvoir jouer avec ma sœur jumelle et voyager à travers le monde pour vivre de ma passion. C’est une chance unique que j’ai», a affirmé Michelle.