Bianca Andreescu échappe un deuxième titre en Grand Chelem – TVA Sports
PARIS | À son arrivée dans la capitale française, Bianca Andreescu rêvait certainement de jouer en finale, mais elle ne devait pas se douter que ce serait en finale du double mixte.
Et pourtant, la Canadienne a réussi à participer au match ultime en double mixte, sans toutefois pouvoir mettre la main sur un deuxième titre en Grand Chelem, après celui des Internationaux des États-Unis en simple en 2019.
Andreescu et le Néo-Zélandais Michael Venus se sont inclinés au super bris 4-6, 6-4 et 10-6 et, jeudi sur le court central de Roland-Garros, le Philippe-Chatrier, face à la paire composée de la Japonaise Miyu Kato et l’Allemand Tim Puetz.
«C’était ma première finale en double et je n’avais pas prévu cela, a admis Andreescu à la foule au terme de la rencontre. Mais je suis ravie d’avoir pu jouer avec Michael. J’espère qu’on connaîtra beaucoup d’autres finales, mais que la fin sera plus heureuse.»
«Merci Bianca, ce fut amusant, a lancé Venus. J’aimerais bien jouer de nouveau avec toi!»
Kato a fait parler d’elle plus tôt dans la quinzaine, puisqu’elle a été disqualifiée en double féminin après avoir accidentellement atteint à la tête une chasseuse de balle. Elle s’était ensuite effondrée en larmes en conférence de presse.
«Même quand j’ai été confrontée à des difficultés, mon équipe m’a aidée à rester positive, parce que ce fut très difficilement mentalement, a indiqué Kato, qui avait écrit un texte en anglais. Merci pour tous les messages de soutien.»
«J’espère que victoire mettra un baume sur ton tournoi», a pour sa part dit Puetz à Kato, lui qui a déjà gagné des tournois avec Venus.
Trois fautes consécutives
Sous un beau 25 degrés Celsius sur le coup de midi, Andreescu et Venus ont enlevé la première manche après avoir été brisés d’entrée et avoir tiré de l’arrière 3-1 et 4-2. La Canadienne a gardé son duo dans le match en remportant ses deux jeux au service. Les gagnants ont par la suite réussi un bris pour recoller à 4-4 pour ensuite enlever ce set.
Bianca a su profiter de sa puissance au service et en coup droit ciblant la 410e joueuse mondiale. Pendant ce temps, Venus n’a pas commis beaucoup d’erreurs, s’illustrant notamment au filet. Les volées de celle qui pointe au 42e rang en simple à la WTA n’étaient pas piquées des vers non plus.
Au super bris, Venus a toutefois commis trois fautes consécutives, qui ont creusé l’écart. Puis, après une petite remontée, Bianca a fait un mauvais choix de jeu, permettant à Kato et Puetz d’obtenir une balle de match à 9-6, une occasion qu’ils n’ont pas ratée.
«Bibi», qui avait été sèchement battue au troisième tour en simple par l’Ukrainienne Lesia Tsurenko, en deux sets identiques de 6-1, s’est donc bien reprise pour savourer pleinement sa présence à la Porte d’Auteuil après avoir perdu ses deux rencontres préparatoires sur la terre battue à Rome et à Madrid.
Il faut dire qu’Andreescu revenait d’une blessure à une cheville subie à Miami à la fin mars. Le double était donc une belle occasion de tester sa cheville.
Merci coach
Bianca peut dire un grand merci à son entraîneur Christophe Lambert, qui a lui proposé de jouer en en double avec Venus. Le vétéran de 35 ans a déjà triomphé en double masculin à Roland-Garros, en 2017, pendant que la jeune Ontarienne enlevait les grands honneurs en double chez les filles avec Carson Branstine.
L’année suivante, Venus a été finaliste à Wimbledon, tout comme au US Open en 2017 et 2018 en double mixte.
Le père de famille a également mis la main sur la médaille de bronze en double masculin aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, alors que Lambert était entraîneur avec la Nouvelle-Zélande.
«Bianca a la chance d’avoir un excellent partenaire en Michael. On a toujours voulu faire un autre truc ensemble», avait raconté au Journal Lambert il y a quelques jours.
«On est comme une famille, comme si on était au Québec, avait ajouté celui qui a déjà œuvré à Montréal avec Tennis Canada. C’est chaleureux et émotif. Depuis que j’ai recommencé à travailler avec Bianca le 1er décembre [il avait déjà été son entraîneur quand elle avait 13-14 ans], on a peut-être été sept jours séparés!»
En demi-finale, la paire qui a su à la dernière minute qu’elle participerait à la compétition avait éliminé une autre Ontarienne, Gabriela Dabrowski, et l’Américain Nathaniel Lammons, en deux manches chaudement disputées de 7-6 (5) et 7-6 (4).
▶ De son côté, la Québécoise Leylah Annie Fernandez et sa partenaire américaine Taylor Townsend auront toute une commande en demi-finale du double féminin, car elles affronteront demain les deuxièmes favorites, Coco Gauff et Jessica Pegula, des États-Unis.