Bill Zito se fout éperdument des prédictions

Les Panthers entameront lundi soir les séries éliminatoires contre les redoutables Bruins de Boston et ceux-ci sont évidemment favoris pour l’emporter, mais le directeur général de la formation floridienne, Bill Zito, se fiche éperdument des prédictions.

Son équipe a récolté 92 points, 43 de moins que les meneurs du classement général de la Ligue nationale de hockey, pour se qualifier de peine et de misère. Zito sait toutefois bien que les succès obtenus pendant le calendrier régulier ne constituent pas une garantie de réussite une fois les matchs sans lendemain arrivés. L’an dernier, les Panthers ont remporté le trophée des Présidents avant de subir le balayage aux mains du Lightning de Tampa Bay en deuxième ronde. 

D’ailleurs, le dirigeant est bien placé pour rappeler que tout se joue sur la glace. Au printemps 2019, il travaillait au sein de l’organisation des Blue Jackets de Columbus quand ceux-ci ont surpris le Lightning au tour initial; pourtant, les «Bolts» avaient totalisé 62 gains et 128 points pendant la campagne.

«Il y a vraiment ici cette fameuse pensée : pourquoi pas nous ? On y est rendu et c’est tout ce qu’il fallait. Vous le voyez chaque année. Vous savez, ils ne remettent pas la coupe à la meilleure équipe de la saison régulière, a-t-il déclaré au site floridahockeynow.com, tout en soulignant les avantages d’amorcer les séries à l’étranger. Lorsque nous étions à Columbus, [l’entraîneur-chef des Jackets à l’époque] John Tortorella disait qu’il préférait commencer ailleurs. Il y a moins de distractions. J’ai en quelque sorte adhéré à cette opinion, qui a beaucoup de sens. Maintenant, si nous livrons deux contre-performances, j’y penserai peut-être à nouveau.»

Effectivement, le DG a des objectifs relativement élevés. Une simple participation aux éliminatoires ne suffira pas à ses yeux.

«J’aimerais dire que oui, cette année représente un succès, mais je ne crois pas que ce soit le cas. Je pense que ça fait toujours partie de nos attentes, a-t-il affirmé. Nous avons de bons joueurs, de bons instructeurs. Bien sûr, il y a eu passablement d’obstacles à surmonter et je suis heureux que nous ayons réussi. Par contre, il s’agit ici d’une opportunité. C’est le début et je suis excité.»

Des chiffres peu avantageux

Malgré ce bel optimisme, les statistiques ne militent pas en faveur des Panthers. L’écart de points séparant deux adversaires de premier tour est le plus important depuis 1996 : forts de leurs 131 points, les Red Wings de Detroit avaient défait les Jets de Winnipeg (78) en six rencontres.

Zito s’en remet donc à la détermination de ses hommes. Celle-ci leur a permis de se faufiler en séries de justesse et cette qualité est toujours cruciale lors de la vraie saison.

«On dirait qu’on joue en séries depuis quelques mois à cause du sentiment d’urgence d’agir, l’impact potentiel des résultats. Pour moi, c’est une question de résilience, soit l’habileté des gars à jouer efficacement de manière régulière chaque soir, et ce, après avoir accusé un retard de neuf points sur une place en éliminatoires, a rappelé le DG. Je devine qu’il y a aussi la constance. Il faut l’ajouter à la façon de faire et éviter les hauts et les bas.»

-La chaîne TVA Sports diffusera le match 1 de la série Panthers-Bruins lundi à 19 h 30.