Bruce Arthur : Un sondage de Hockey Canada nous dit Hockey Canada espère que vous avez oublié, ou que vous vous en fichez, de son scandale d’agression sexuelle

Hockey Canada veut savoir ce que vous pensez. Bon, peut-être pas VOUS. Dans ce cas, vous désigne les personnes inscrites sur la liste de courriel de Hockey Canada qui ont une association officielle avec le jeu – “un entraîneur, un joueur, un officiel ou un parent d’une personne inscrite.” En d’autres termes, Hockey Canada veut savoir ce que ses membres pensent. On présume qu’il y a un sondage différent, plus personnel, pour leurs précieux partenaires commanditaires.

Le sondage est axé sur le groupe Hockey Canada scandale du règlement des agressions sexuelles, dans lequel une présumée agression sexuelle de masse en 2018 dans un hôtel de London, Ont, hôtel après un gala de Hockey Canada a d’abord été enterrée, puis réglée à l’amiable sans même identifier les joueurs accusés. C’était un sondage de gestion de crise.

Et vers la fin du sondage, on a demandé aux répondants s’ils étaient d’accord ou non avec une variété d’énoncés, reflétant le spectre des opinions possibles : Avez-vous perdu beaucoup de confiance en Hockey Canada, les allégations reflètent-elles la culture du hockey, reconsidéreriez-vous le fait de laisser vos enfants jouer, et s’il n’y avait rien que Hockey Canada puisse faire pour regagner votre confiance.

Et il y avait l’autre côté, bien sûr. On a également demandé aux répondants d’être en accord ou en désaccord avec les énoncés suivants :

  • Le niveau de critique des médias à l’égard de Hockey Canada est exagéré
  • Hockey Canada a fait des progrès au cours des dernières semaines et devrait avoir l’occasion de mettre en œuvre son plan
  • Des incidents comme celui-ci ne se reproduiront probablement plus
  • Les allégations ne concernent que quelques joueurs de hockey et ne sont pas représentatives de la culture du hockey dans ce pays

  • Il faut faire confiance à Hockey Canada pour régler les problèmes de la culture du hockey
  • Je continuerai à acheter des produits et services des entreprises qui parrainent Hockey Canada
Le maillot de hockey de Hockey Canada est un maillot d'une qualité exceptionnelle. À la fin, il y avait un lien vers le plan d'action de Hockey Canada, qui a été publié cet été après que des commanditaires aient gelé leurs relations avec Hockey Canada et que des politiciens, jusqu'au premier ministre du Canada, aient critiqué la direction de l'organisation. </p>
<p class=Cela puait l’espoir que les gens ne veulent pas trop s’en soucier, ou qu’ils se méfient des reportages sur le sujet, ce qui est la seule raison pour laquelle il a été mis en lumière. Après que les allégations de 2018 aient été passées au crible du système d’enquête par une tierce partie soi-disant indépendante et impartiale de Hockey Canada, il n’en est résulté aucune action significative avant un règlement financier paniqué et non divulgué. Cela puait la dissimulation : de payer pour faire disparaître un problème une fois que les médias en ont eu vent.

Le fait que Hockey Canada ait utilisé un fonds d’intérêt général généré par les frais d’inscription des joueurs – que l’argent pour enterrer une agression sexuelle provienne de ce que les parents paient pour que leurs enfants jouent le jeu – n’a fait qu’ajouter au désordre. Hockey Canada a persévéré avec un championnat mondial junior d’été à Edmonton, qui a à peine fait du bruit, et cette apparition profondément arrogante et de pacotille du président de Hockey Canada, Scott Smith, au championnat mondial de hockey féminin au Danemark, où il a remis les médailles d’or.

C’était, comme l’a dit mon collègue Dave Feschuk, “une tentative éhontée de profiter de la lueur résiduelle du triomphe d’une équipe phare, sans parler d’un peu de grandiloquence éhontée et sans ton.” L’équipe féminine, après tout, avait déjà écrit une lettre ouverte au cours de l’été pour demander un changement dans la culture du hockey.

Mais c’était aussi représentatif de la façon dont Hockey Canada a abordé la question : offrir quelques réparation de la porte d’entrée tout en laissant l’architecture en place. Même si la colère a grandi, même si les politiciens ont pesé, même si le gouvernement a gelé le financement fédéral, même si les commanditaires ont lu la pièce et ont appuyé sur pause, Hockey Canada a fait de son mieux pour s’en sortir sans que personne n’assume de responsabilité. Michael Brind’Amour, le président du conseil d’administration de Hockey Canada depuis 2018, a démissionné cet été. Le reste de l’organisation n’a pratiquement pas été touché.

Ils espèrent peut-être que ce sondage révèle que les parents et les joueurs se sont retirés du cycle des nouvelles, qu’ils ne sont pas intéressés à analyser les nouvelles mesures de protection rédigées par l’organisation dont les anciennes mesures de protection ont donné lieu à un versement aveugle d’argent pour protéger des joueurs dont Hockey Canada ne connaissait même pas le nom. Peut-être y a-t-il suffisamment de méfiance à l’égard des médias pour qu’ils puissent être utilisés pour atténuer les sentiments des gens. Peu importe que les ligues juniors A – et probablement d’autres niveaux de hockey – n’aient pas encore entendu un seul mot au sujet d’un plan d’action de Hockey Canada.

Le problème de la réforme de la culture du hockey, c’est qu’il s’agit d’une culture pancanadienne, et cette élévation du statut au-dessus de la responsabilité et des conséquences semble être exactement ce sur quoi les dirigeants de Hockey Canada comptent. On peut comprendre pourquoi. Le hockey professionnel se prépare : Rien que mardi, Zdeno Chara a pris sa retraite, P.K Subban a pris sa retraite, Keith Yandle a pris sa retraite, Nathan MacKinnon est devenu le joueur le mieux payé du hockey, et les Maple Leafs de Toronto ont annoncé qu’ils mettraient le début de chaque liste d’épicerie sur le devant de leur chandail. Ce sera un diviseur d’attention roulant pour la communauté du hockey, comme toujours.

En attendant, les enfants canadiens sont de retour sur la glace, les ligues récréatives sont de retour dans leurs granges, et la machinerie nationale du jeu va une fois de plus s’appuyer sur la bonne volonté, le sacrifice, l’amour et la foi que tant de gens ressentent pour le hockey dans ce pays. Pour tant de personnes impliquées, les choses seront les mêmes. Cela semblera normal.

Et c’est peut-être là le problème. Les gens sont-ils toujours en colère ? Se rappellent-ils pourquoi ils étaient en colère ? Le hockey a besoin d’une pression réelle pour effectuer de vrais changements, et trop souvent, le Canada n’est pas le pays qui exige cela de notre sport préféré. Ce qui signifie que, quels que soient les résultats de ce sondage, la responsabilité de Hockey Canada dépend au moins en partie de nous.

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