« Je veux jouer dans la LNH, je veux jouer contre les meilleurs tous les soirs. C’est dans cet état d’esprit que j’ai amorcé le camp d’entraînement. »

Au terme de la quatrième journée du camp du Canadien, la troisième sur la patinoire, Cayden Primeau a été clair sur ses intentions. 

« Je veux rester dans la LNH, a-t-il insisté. Tout ce que j’ai fait au cours de l’été, je l’ai fait dans le but de prouver que je peux jouer ici. »

Toutefois, avec Jake Allen et Samuel Montembeault bien en selle, il ne semble pas y avoir de place à court terme à Montréal pour lui.

« Il faudrait qu’il vole la chaise, a indiqué Martin St-Louis, reprenant une expression maintenant consacrée. Il faudrait que son jeu monte et que celui des deux autres descende. On ne se placera jamais devant personne. Ce sont les performances qui nous parlent. »

C’est justement là le principal problème de Primeau. S’il s’en est bien tiré dans la Ligue américaine la saison dernière, il a éprouvé sa part d’ennuis chaque fois que le Canadien lui a passé un coup de fil au fil des ans. Il n’a remporté que trois victoires sur les 17 matchs qu’il a amorcés dans le circuit Bettman. 

L’hiver dernier, il a maintenu un taux d’efficacité de ,852 et une moyenne de buts alloués de 3,46.

Crédit photo : Photo Martin Chevalier

Avenir incertain

Même le début de son camp n’est pas fameux. Samedi matin, lors du match intraéquipe, il a accordé quatre buts en 20 minutes.

« Ça n’a peut-être pas été une de mes meilleures journées », a-t-il reconnu.

Il serait donc surprenant qu’il parvienne à déloger Montembeault ou Allen. Dans pareil cas, et avec les intentions claires qu’il a mentionnées, exigera-t-il une transaction?

« Je ne veux pas regarder trop loin devant, a-t-il répondu. On n’a même pas encore amorcé le calendrier préparatoire. Je vais approcher les jours un à la fois. »

En fait, même si c’était surprenant, le changement de décor pourrait se faire tout naturellement. Si la direction du Canadien décide de le renvoyer dans la Ligue américaine, elle devra d’abord le rendre disponible aux 31 autres formations de la LNH.

Un autre scénario auquel l’Américain ne veut pas penser pour l’instant.