Ces équipes de la LNH ont surmonté un retard de 3 à 0 pour l’emporter
Le défi qui se présente aux Maple Leafs de Toronto, en retard 3 à 0 dans leur série face aux Panthers de la Floride, est titanesque, mais pas impossible à relever, comme l’ont prouvé quatre formations dans l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH).
Les probabilités de victoire de la troupe de l’entraîneur-chef Sheldon Keefe se sont considérablement amoindries avec un revers de 3 à 2 en prolongation, dimanche, et un autre échec mercredi signifiera le balayage. Toutefois, tout se joue sur la glace et non pas sur papier, donc les Auston Matthews, Mitch Marner, John Tavares et compagnie peuvent s’inspirer de ces clubs ayant accompli le tour de force dans une série 4 de 7.
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Maple Leafs de Toronto, finale de la Coupe Stanley 1942
Ainsi, ce sont justement les Leafs qui ont réalisé la première remontée décisive du genre. Confrontés aux Red Wings de Detroit, ils se trouvaient même dans les câbles lors du quatrième affrontement. Le club du gardien Turk Broda a effacé des retards de 2 à 0, puis de 3 à 2 en troisième période, pour l’emporter en temps supplémentaire. Le résultat a motivé l’effectif au complet, car Toronto a enchaîné avec des gains de 9 à 3 et de 3 à 0, avant de soulever le trophée à la suite d’une victoire de 3 à 0 au match 7. Pendant ce temps, le pilote des Wings, Jack Adams, a été suspendu pour les trois derniers rendez-vous, car il a voulu s’en prendre à l’arbitre Mel Harwood.
Il s’agit de la seule poussée de cette ampleur recensée en finale.
Islanders de New York, quart de finale 1975
Même s’ils n’ont pas enlevé les grands honneurs dans la LNH cette année-là, les hommes de l’instructeur-chef Al Arbour ont posé les premiers jalons de leur culture de gagnants qui allait leur permettre de constituer une dynastie au début de la décennie 1980. Face aux Penguins de Pittsburgh, les Islanders ont échappé les trois premières parties et Arbour a pris une décision importante en remplaçant son gardien Billy Smith par Glenn Resch. Or, «Chico» s’est révélé intraitable, conservant un taux d’efficacité de ,969 dans le retour en force des siens.
À l’époque, le club new-yorkais comptait des noms connus comme les frères Denis et Jean Potvin, Clark Gillies et Bob Nystrom, mais c’est le capitaine Ed Westfall qui a tranché le débat en inscrivant l’unique filet du septième affrontement. Étrangement, les Insulaires ont failli jouer le même tour aux Flyers de Philadelphie en demi-finale. Battus dans les trois premiers duels, ils ont créé l’égalité 3 à 3 avant de s’incliner 4 à 1 dans le dernier match face aux Broad Street Bullies, éventuels champions.
Flyers de Philadelphie, demi-finale de l’Est 2010
Dirigés par Claude Julien, les Bruins de Boston auraient pu retrouver le Canadien de Montréal en finale de l’Association de l’Est, mais leurs opposants du deuxième tour avaient d’autres plans et il a fallu le retour au jeu d’un joueur québécois bien connu pour renverser la vapeur. À l’écart du jeu pour les quatre rencontres précédentes à cause d’une fracture du pied, l’attaquant des Flyers Simon Gagné a marqué le but de la victoire en prolongation du match 4, avant de dénouer l’impasse au troisième vingt de la septième joute, un gain de 4 à 3 au TD Garden.
La série a permis à Michael Leighton de se faire un nom. Remplaçant Brian Boucher, blessé dans la cinquième partie, il a gagné les deux derniers affrontements pour ensuite éliminer le Tricolore en troisième ronde. Cependant, les Blackhawks de Chicago ont freiné l’élan de Philadelphie en finale. Du côté de Boston, la déconfiture a visiblement motivé les Bruins, qui se sont rachetés en remportant la coupe Stanley un an plus tard.
Kings de Los Angeles, quart de finale de l’Ouest 2014
Pourtant, rien ne laissait présager une débandade des Sharks de San Jose et le couronnement des Kings plusieurs semaines plus tard. Les Requins avaient notamment signé des gains de 6 à 3 et de 7 à 2 en ouverture de série, et semblaient avoir toutes les réponses au gardien Jonathan Quick. Sauf qu’il a été beaucoup moins généreux dans les trois derniers matchs, concédant seulement deux buts pour mener son équipe à l’étape suivante.
Grâce notamment à Justin Williams, récipiendaire du trophée Conn-Smythe, Los Angeles a difficilement gagné ses trois premières séries du printemps 2014, ayant besoin de sept rencontres à chaque fois. Après avoir maté les Sharks, les Ducks d’Anaheim et les Blackhawks, ils ont mis seulement cinq duels pour venir à bout en finale des Rangers de New York et de Chris Kreider, dont la collision avec Carey Price, du Canadien, avait retenu l’attention en finale de l’Est. Les Kings ont obtenu une deuxième coupe en trois ans.
