Ces Maple Leafs ne sont plus les mêmes qu’avant – TVA Sports
Sous le coup de 16 h 30, l’autobus des Maple Leafs rentre dans l’un des garages du Centre Bell. Si Auston Matthews, Mitch Marner, John Tavares, William Nylander et Morgan Rielly n’ont pas fait le voyage, Mark Giordano est l’un des vétérans à faire son entrée dans le vestiaire de l’équipe adverse.
À 39 ans et avec 1102 matchs d’expérience dans la LNH, Giordano n’a pas trop de papillons dans le ventre à moins de trois heures d’une rencontre préparatoire contre le Canadien.
« Non, je ne suis pas nerveux », lance-t-il en s’installant pour une courte entrevue avec Le Journal dans un corridor de l’amphithéâtre.
Capitaine des Flames de 2013-2014 à 2020-2021, Giordano a renoué avec son ancien patron à Calgary en Brad Treliving. Les Maple Leafs lui ont confié le siège de directeur général de la formation après le départ dans la tourmente de Kyle Dubas.
« J’ai appris à bien connaître Tre [Treliving] et j’étais heureux de son embauche, a affirmé Giordano. Il a hérité d’une fondation très solide, mais il a aussi réalisé de bonnes acquisitions. Il a un faible pour les joueurs hargneux et qui ont de la passion. »
« Tre [Treliving] aime construire ses équipes avec du papier sablé, a poursuivi le défenseur. Nous avons ajouté des joueurs qui ont du caractère avec les Max Domi, Tyler Bertuzzi et Ryan Reaves. Ils sont aussi de bons joueurs. Pour gagner, tu as besoin de plusieurs ingrédients. Mais avec la réalité du plafond salarial, nous avons également perdu de gros morceaux comme Ryan O’Reilly, Alex Kerfoot et Noel Acciari. »
Une bonne pression
À Toronto, c’est toujours la même histoire. Les Leafs ont comme objectif de gagner la coupe Stanley, un exploit qui échappe à l’organisation depuis 1967.
Originaire de Toronto, Giordano n’a pas le sentiment que cette réalité pèse trop sur les épaules des joueurs.
« J’ai 39 ans, je sais qu’il n’y a plus une tonne de saisons devant moi, a rappelé le numéro 55. Je vieillis et je compte les années. Je n’aurai plus beaucoup d’occasions de réaliser mon rêve. J’ai l’impression que nous avons le talent pour y arriver. »
« Tu dois trouver des motivations pour te motiver et oublier la pression d’un gros marché comme Toronto, a-t-il enchaîné. J’ai toujours utilisé des scénarios différents depuis mes débuts dans la LNH pour carburer à la pression. Je reste une personne positive. Nous avons chassé des démons l’an dernier en gagnant un premier tour en séries contre le Lightning. C’est bon mentalement, mais nous étions déçus et frustrés de tomber en cinq matchs dès le tour suivant contre les Panthers. »
Avant le printemps de 2023, les Leafs n’avaient pas gagné un seul tour en séries depuis 2004.
L’arrivée de Guy Boucher
Derrière le banc, les Maple Leafs ont réitéré leur confiance envers Sheldon Keefe. Ils ont toutefois perdu un adjoint avec Spencer Carbery qui a obtenu le poste d’entraîneur en chef avec les Capitals de Washington.
Ils ont regardé du côté d’un entraîneur québécois pour remplacer Carbery en faisant confiance à Guy Boucher.
« Guy est très intense, mais il est tout aussi structuré, a noté Giordano. J’apprends à le connaître. Je trouve ça facile de lui parler. Il dirige notre jeu en supériorité numérique. »