«C’est comme ça que tu développes» – Adam Nicholas

Depuis l’an dernier, le Canadien tente de se moderniser à tous les niveaux. Le département du développement n’y a pas échappé avec l’embauche d’Adam Nicholas.

Hier, avant le match contre les Jets de Winnipeg, il a exposé sa philosophie qu’il souhaite implanter au sein de l’organisation montréalaise aux journalistes. Son enthousiasme débordant et ses connaissances sont indéniables. Il est un excellent vendeur.

Ses réponses allaient dans toutes les directions et ils faisaient des liens avec tous les sports. Même s’il travaille beaucoup avec les données analytiques, il trouve un moyen de vulgariser ses connaissances aux joueurs.

Lors de son point de presse de 25 minutes, on a eu l’impression d’assister à une classe de maître en matière de hockey. Ce fut un feu roulant. On a reçu une tonne d’informations et on se demandait comment on allait résumer sa pensée.

«On tente de tout enseigner à partir du temps et de l’espace, a indiqué Adam Nicholas d’entrée de jeu. On tente de créer ces deux choses avec un aspect physique.

«On parle d’un individu dans un groupe. On doit trouver une façon qu’ils pensent tous de la même façon. Si tout le monde est à la même page, on peut bouger avec harmonie sur la glace.»

Voyez le point de presse d’Adam Nicholas et Scott Pellerin dans la vidéo ci-dessus.

Nicholas trouve un moyen simple pour se faire comprendre auprès des joueurs.

«Je leur vends mon approche avec des séquences vidéo, a souligné l’homme aux lunettes rouges. Je n’ai jamais joué chez les professionnels. J’ai seulement évolué en troisième division de la NCAA.

«Pendant longtemps, je mettais l’accent sur les répétitions. Au golf, la distance entre toi et ton bâton devient un automatisme à forcer de faire des répétitions. On se concentre plutôt sur le fait suivant: est-il prêt à faire ces répétitions quand le temps est venu? C’est comme cela que tu développes.

«Au hockey, tu dois remarquer comment le joueur réagit lorsqu’il s’éloigne de la rondelle. C’est à ce niveau qu’on peut dénicher plusieurs aspects à corriger.»

Dans la bonne direction

Avec l’ajout de plusieurs personnes dans ce département, dont Nicholas, le Canadien tente de rattraper le retard qui le sépare avec plusieurs formations de la LNH.

Par exemple, le département des statistiques avancées a été créé seulement en mai dernier. Une première dans l’histoire de la concession.

Avec tout ce qui est mis en place depuis les embauches de Kent Hughes et de Jeff Gorton, on peut croire que ce n’est que la pointe de l’iceberg.

«Les joueurs doivent développer un lien de confiance avec leur entraîneur, a ajouté Nicholas. Le développement se fait en jouant. Tu dois aider les joueurs à gagner cette confiance. C’est là que tout commence.

«À ce niveau, je crois que nous sommes du bon côté de la courbe dans la LNH.»

Pellerin, l’apôtre

Dans ce nouvel organigramme, le Canadien a aussi ajouté Scott Pellerin dans les derniers jours. Il sera en quelque sorte le bras droit de Nicholas.

Depuis qu’il a pris sa retraite du hockey en 2004, il a travaillé dans la Ligue américaine, mais aussi dans la LNH. Après plusieurs années au sein de l’organisation des Maple Leafs de Toronto, il était recruteur professionnel pour les Coyotes de l’Arizona l’an dernier.

«Certains joueurs peuvent se développer rapidement, a mentionné l’ancien joueur. D’autres ont besoin de plus de temps. L’important, c’est que leur progression soit constante et qu’ils deviennent de meilleurs joueurs.»