CF Montréal: François Legault pas impressionné par l’embauche de Sandro Grande

Le cabinet du premier ministre François Legault a vivement condamné l’embauche par le CF Montréal d’un ex-footballeur ayant tenu des propos controversés sur les souverainistes.

Lorsque le club s’est réctracté, lundi matin, M. Legault a salué l’intiative de la direction.

«Je salue la décision du CF Montréal de mettre fin à son entente avec Sandro Grande, a-t-il déclaré par le biais de son compte Twitter. Cette histoire doit nous rappeler l’importance de ne jamais banaliser l’attentat du Métropolis survenu en septembre 2012.»

Annoncée tard lundi, l’embauche de Sandro Grande au poste d’entraîneur-chef de l’équipe de réserve du CF Montréal ne passe pas à Québec.

«M. Grande a tenu dans le passé des propos inacceptables et blessants. Sa nomination manque de respect et envoie un mauvais message. C’est un gros manque de jugement de la part de CF Montréal», affirme le porte-parole de M. Legault dans une déclaration écrite.

Un des ténors du gouvernement caquiste, Bernard Drainville, va même plus loin dans un message publié sur Twitter.

«J’étais au Métropolis avec Martine et Rosie. Ce gars-là ne devrait pas coacher le @cfmontreal», a écrit le ministre de l’Éducation.

Au lendemain de l’attentat du Métropolis en 2012, Sandro Grande avait publié un message sur Twitter où il affirmait que : « La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c’est de rater sa cible! Marois! La prochaine fois mon gars! J’espère!».

M. Grande affirme que son compte a été piraté.

Toutefois, il reconnaît avoir écrit sur son compte Facebook que les souverainistes étaient des «hillbillies» et que les «séparatistes sont si stupides que c‘est inimaginable».

Classe politique unanime

C’est le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui a d’abord dénoncé l’embauche de Sandro Grande, lundi soir.

«Grande n’a pas commis une seule erreur banale ou un tweet de trop un soir. Il a tenu à de nombreuses reprises des propos orduriers et criminels visant plus de 2 millions de Québécois indépendantistes. Cette caution tacite par le @cfmontreal intenable et extrêmement malaisante», écrivait-il sur Twitter.

Mardi, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, qualifiait pour sa part cette embauche d’«inacceptable». «Les excuses génériques diffusées hier par le CF Montréal le sont tout autant. L’entraîneur et le club doivent des excuses aux indépendantistes et à Pauline Marois», écrivait-il.

Chez les libéraux, la députée Marwah Rizqy s’est dite «100 % d’accord» avec Paul St-Pierre Plamondon. «Mme Pauline Marois a été victime d’un attentat politique. Mme Marois s’est tenue debout face à la terreur, littéralement! À nous aujourd’hui de nous tenir debout», a-t-elle déclaré.