CH: des chiffres révélateurs

Comme plusieurs observateurs et partisans le prévoyaient avant le début de la saison de la Ligue nationale de hockey (LNH), le Canadien de Montréal en arrache en 2022-2023 et certaines statistiques illustrent bien ses ennuis.

Sans trop de surprise, le Tricolore «bataille» pour la cave du classement général et s’il termine au 32e rang du circuit, il obtiendra les meilleures probabilités de remporter la loterie du prochain repêchage amateur. Dans un tel cas, il aura la possibilité de sélectionner l’attaquant surdoué des Pats de Regina Connor Bedard. 

Aussi, la troupe de l’entraîneur-chef Martin St-Louis détenait le 26e échelon de la LNH avec 50 points avant les affrontements de lundi et rien ne laisse présager une remontée, les blessures n’aidant pas sa cause. Voici des chiffres qui ne mentent pas à son propos.

Plus de 400 matchs perdus

En date de vendredi, et tel que précisé par le site mangameslost.com, le Canadien dominait la LNH avec 414 matchs-joueurs manqués cette saison, soit 10 de plus que les Maple Leafs de Toronto. À l’opposé du spectre, les Rangers de New York ont été choyés à ce chapitre en vertu de leurs 29 parties-hommes manqués. Ainsi, le Bleu-Blanc-Rouge est bien placé pour décrocher à nouveau le titre peu enviable de club le plus éclopé de la ligue : en 2021-2022, il a totalisé 731 rencontres-joueurs manqués.

Jeu d’impuissance

À l’image de la campagne précédente, celle-ci est marquée par l’inefficacité de l’avantage numérique du Canadien, 29e de la LNH avec un pourcentage de réussite de 16,9 %. St-Louis peut néanmoins se consoler à l’idée que les siens font mieux sur ce plan que l’an passé, quand ils ont pris l’avant-dernier rang à 13,7 %. Une attaque massive en pleine forme constitue un prérequis pour récolter les succès : les six dernières formations pour le rendement en supériorité numérique sont exclues des séries actuellement.

Offensive peu volubile

Si le jeu de puissance peine à produire, le total de buts marqués par l’ensemble de l’équipe s’en ressentira et dans le cas du Tricolore, privé de Cole Caufield, ça se traduit par la 29e place au chapitre de l’offensive globale avec une moyenne de 2,63 filets inscrits par sortie. C’est bien loin des Oilers d’Edmonton (3,75) et des Bruins de Boston (3,73), les deux clubs les plus productifs de la LNH. La saison dernière, Montréal a conclu avec un rendement de 2,69, ce qui devrait ressembler à ses chiffres du calendrier en cours.

Défensive passoire

À l’intérieur de son territoire, le Canadien éprouve également des difficultés. En vertu de 3,66 buts concédés en moyenne par match, il constitue la quatrième équipe la plus généreuse du circuit. Le tout est relié notamment au nombre de tirs accordés, les gardiens Jake Allen et Samuel Montembeault ayant eu droit à ses soirées très chargées jusqu’ici. Montréal donne 33,9 lancers par duel en moyenne, soit le cinquième plus haut total de la LNH.

En arrière sur les autres

Le capitaine Nick Suzuki domine sa formation avec 42 points. Il s’agit du plus petit nombre pour un meneur parmi les autres clubs de la LNH; à vrai dire, seuls les Blackhawks de Chicago (Max Domi, 42 points également) font aussi pire. Derrière le numéro 14, Kirby Dach est le deuxième meilleur pointeur actif des siens avec 35, un de moins que Caufield, à l’écart depuis plusieurs semaines déjà. Tous les autres hockeyeurs du club se trouvent sous la barre des 25 points.