Cinq choses à surveiller pour le début de la saison de football universitaire 2023 – TVA Sports

La saison 2023 du RSEQ se met en branle vendredi à Sherbrooke alors que le Rouge et Or de l’Université Laval, champion en titre de la Coupe Vanier, croisera le fer avec le Vert & Or qui a connu l’an dernier sa meilleure saison depuis 2015 en conservant un dossier de ,500 (4-4).

Samedi, ce sera au tour des Carabins de l’Université de Montréal et les Redbirds de McGill de briser la glace. Dans une saison morte très occupée où toutes les équipes sauf Laval ont vécu des changements importants au niveau de leur personnel d’entraîneurs, à quoi peut-on s’attendre?

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Il n’y a aucun doute que le Rouge et Or et les Carabins partent avec une bonne longueur d’avance et ce n’est pas un pari risqué de prédire qu’on aura droit à une autre bataille de l’autoroute 20 à la Coupe Dunsmore en novembre. 

Il faut remonter à 2012 pour retrouver une autre équipe que les deux puissances au match ultime. 

Pour une deuxième fois en trois ans, le Vert & Or avait alors défait les Carabins en demi-finale pour atteindre la Coupe Dunsmore.

1 – Le Rouge et Or sera-t-il toujours aussi affamé?

Si on doit établir le Rouge et Or comme favori en raison des nombreux joueurs de l’édition championne de 2022 qui sont de retour, les protégés de Glen Constantin ont des défis à surmonter.

Le principal défi sera de maintenir la pédale au plancher à la suite des succès inattendus de l’an dernier. L’entraîneur-chef Glen Constantin a bien résumé la situation au terme du camp d’entraînement. 

«On a appris à gagner l’an dernier et on doit apprendre à gérer le succès cette année.»

Étant donné que le noyau du Rouge et Or n’avait jamais connu l’ivresse de la victoire après les défaites contre Montréal en 2019 et 2021, la motivation semble toujours au plus haut niveau. 

Les vétérans veulent revivre l’excitation d’un long automne alors que les plus jeunes souhaitent vivre ces moments magiques. 

Il faudra voir si Laval ne vivra pas un excès de confiance en cours de route. 

Crédit photo : Photo d’archives, Didier Debusschere

 2 – L’offensive des Carabins retrouvera-t-elle son mordant?

Malgré la présence du meilleur quart-arrière du RSEQ en Jonathan Sénécal, les Carabins ont marqué seulement 163 points la saison dernière, le plus faible total du circuit.

Crédit photo : Photo d’archives Didier Debusschere

Bien que décevante, la faible production s’explique en partie. Sénécal a été ennuyé par un claquage pendant six semaines et plusieurs de ses bons receveurs sont tombés au combat sans compter que la ligne offensive comptait peu de millage au compteur.

À l’aube de la nouvelle raison et du retour dans leur maison au CEPSUM après une année passée au Complexe Claude-Robillard en raison des travaux, Marco Iadeluca a bon espoir que l’offensive retrouve ses lettres de noblesse.

«Avec tout notre monde en santé, on a montré de belles choses à la Coupe Dunsmore et on veut poursuivre sur cette lancée, a mentionné le pilote des Bleus qui amorce sa troisième campagne à la barre de l’équipe après avoir succédé à Danny Maciocia. Je suis super confiant que l’offensive va connaître du succès. Jonathan est très mobile et il était incapable de courir pendant six semaines en raison de sa blessure.»

Dans une défaite de 25-24 qui s’est soldée sur le dernier jeu du match, les Carabins avaient récolté 433 verges, dont 374 par la passe.

Iadeluca estime que l’unité offensive est à maturité. «L’an dernier, 90% de nos joueurs en offensive étaient des premières et des deuxièmes année. 

Ils ont grandi ensemble et je m’attends à de grandes choses de ce groupe au cours des deux prochaines années.» 

3 – La défensive des Redbirds sera-t-elle à la hauteur?

Défensive la plus poreuse à égalité avec celle des Stingers de Concordia avec 262 points accordés, les Redbirds pourront-ils faire mieux en dépit de départs très importants ? 

Le maraudeur Tristan Fleury, le demi de coin Ben Labrosse et le plaqueur Nicholas De Francisco-Paul étaient les pièces maîtresses de l’unité défensive.

«Ce n’est jamais facile de remplacer des gars comme Fleury et De Francisco-Paul alors que Labrosse était un athlète incroyable que tu ne trouves pas partout, a reconnu l’entraîneur-chef et coordonnateur défensif Ronald Hilaire. Nous avons toutefois de la profondeur sur la ligne tertiaire avec des gars qui ont déjà vu du terrain.»

Pour aider la défensive. Hilaire veut réduire les revirements. 

«On a mis l’emphase sur la protection du ballon. L’an dernier, on a commis de nombreux revirements et la défensive s’est souvent retrouvée dans de mauvaises positions.»

Par ailleurs, les Redbirds comptent sur un tout nouveau personnel en offensive. Comment le quart-arrière Éloa Latendresse-Regimbald qui a été choisi recru par excellence au pays réagira-t-il? 

«Nos nouveaux entraîneurs sont expérimentés et l’adaptation se passe bien. Leur présence au camp de printemps a mis Éloa en confiance. On avait besoin d’un vent de changement et les nouveaux coachs apportent une belle énergie. Éloa sera bien épaulé avec le groupe de joueurs en offensive.» 

Crédit photo : Photo courtoisie Matt Garies, McGill Athletics

4 – Les nouveaux entraîneurs en défensive chez les Stingers pourront-ils renverser la vapeur?

L’entraîneur-chef Brad Collinson a fait le grand ménage parmi ses adjoints en défensive. 

Il n’a pas eu à regarder trop loin pour dénicher des nouveaux coachs. Il a embauché cinq anciens entraîneurs des Carabins. 

Approché par Collinson une première fois quand ce dernier a pris les commandes de l’équipe en 2018, Paul-Eddy Saint-Vilien a cette fois accepté la proposition de diriger l’unité défensive.

Saint-Vilien s’est par la suite tourné vers ses anciens collègues avec les Bleus Olivier Fréchette-Lemire, Gladymir Charmant et Martin Lapostolle pour compléter son personnel. 

Entraîneur-chef des Lynx d’Édouard-Montpetit au cours des dernières années, Nicholas Melsbach a aussi travaillé avec les Carabins dans le passé sous l’ère de Marc Santerre.

«Les joueurs embarquent dans les nouveaux schémas des entraîneurs, a indiqué Collinson qui veillera aussi sur la ligne offensive cette année. Comme tout le monde, l’objectif est d’accorder moins de points et moins de verges et le nouveau système va permettre de placer les joueurs dans de meilleures situations pour connaître du succès.»

Crédit photo : Photo d’archives, Didier Debusschere

La venue de Saint-Vilien a transformé un recrutement difficile avant les Fêtes en un succès pendant l’hiver. 

Les demis défensifs Mendel Joseph et Coslens Clairveaux ainsi que le retourneur Jaylan Henry comptent parmi les plus belles prises.

5 – L’offensive du Vert & Or pourra-t-elle rivaliser avec les meilleures du circuit?

Le coordonnateur offensif Justin Chapdelaine a fait des miracles l’an dernier pour maintenir l’offensive à flot alors qu’il a dû utiliser pas moins de cinq quarts-arrières en raison des blessures.

Cette année, le nouveau coordonnateur offensif Dominic Picard pourra compter sur son pivot numéro un Anthony Robichaud dès le jour 1 de la saison. Quarante-huit heures avant le début de la saison à Laval l’an dernier, Robichaud avait dû être opéré d’urgence en raison d’une crise d’appendicite et il avait raté les cinq premières parties. 

Crédit photo : Photo d’archives, Martin Chevalier

Bien en selle, le vétéran de 5e année a bien fait au Défi Est-Ouest en mai dernier. En plus de William Marchand qui est parmi les meilleurs receveurs du circuit, Robichaud pourra compter sur le retour de Charles Giroux qui a loupé toute la saison 2022 en raison d’un ligament déchiré à un genou.

«On se croise les doigts que Robichaud demeure en santé, a précisé l’entraîneur-chef Mathieu Lecompte. Ça va super bien, mais il n’y a rien d’acquis.»

Lecompte croit que le porteur de ballon Freud Jean Ernst César pourra apporter une contribution intéressante. 

«Je lui lève mon chapeau parce qu’il a démontré beaucoup de persévérance en s’entraînant avec nous l’an dernier même s’il n’était pas admissible.»

Ancien des Spartiates du Vieux-Montréal, César a opté pour les Ravens de Carleton à sa sortie des rangs collégiaux avant de s’amener en Estrie.