Sur la ligne de départ du club de golf Marco Simone très tôt ce matin avant le coup de feu de la 44e édition de la Coupe Ryder, devant un public monstre arborant le jaune et le bleu, les Européens étaient prêts.

L’attente de venger une solide varlope américaine a duré deux ans et ils n’ont pas manqué leurs rivaux.

Menée par Jon Rahm, Rory McIlroy et Viktor Hovland, la troupe de Luke Donald a piétiné les hommes de Zach Johnson dans le Colisée romain du splendide club situé tout juste à l’extérieur de Rome. 

Si bien que l’équipe américaine n’a remporté aucun des huit matchs présentés en lever de rideau du spectaculaire tournoi biennal. 

Sortant des blocs comme le sprinter Usain Bolt, l’Europe a pris une avance de cinq points à l’issue de la première journée de compétition. Le tableau affiche un score de 6,5 à 1,5.

Il ne s’agit ni plus ni moins de la meilleure performance des Européens lors de l’ouverture de la Coupe Ryder. Ils égalent la marque des Américains réalisée à Laurel Valley, en Pennsylvanie lors de l’édition 1975. 

Méchante montagne à affronter

Cet écart de cinq points prend des airs de l’Everest alors que, cherchant à trouver des réponses, les Américains se retrouvent trop rapidement tout au bas d’une montagne hostile à affronter ce week-end. 

Après avoir perdu les quatre duels de la matinée disputés en formule « Foursomes », historiquement et traditionnellement préférable aux Européens, ils pouvaient faire amende honorable de leur faux départ lors de la deuxième session en format « 4-balles ». Or, les quatre groupes envoyés dans la mêlée en après-midi ont tous perdu leur avance. 

Trois d’entre eux ont néanmoins réussi à soutirer des matchs nuls, dont la paire formée par Justin Thomas et Jordan Spieth, qui a inscrit le premier demi-point au côté du drapeau étoilé et rayé. 

Une donnée prouvant la domination européenne : 43 trous remportés lors des huit matchs à l’affiche… contre 26. 

« Mes joueurs sont frustrés, mais une fois que nous serons sortis du club de golf, cette journée sera derrière nous », a exprimé le capitaine américain, Zach Johnson, mentionnant que les membres de son équipe semblent incommodés par des ennuis de santé. Il ne s’est toutefois pas étendu sur le sujet.

Les gros canons résonnent

Parmi ceux qui ont créé des dommages aux représentants du pays de l’Oncle Sam, McIlroy a remporté ses deux matchs alors que Rahm et Hovland ont chacun inscrit 1,5 point au tableau. 

«Ils sont des superstars et trois des quatre meilleurs golfeurs au monde, a noté leur capitaine, Luke Donald. Pour gagner, il faut que tes superstars soient en feu et qu’elles jouent bien. Sinon, c’est une dure bataille. Ils ont tous élevé leur jeu en exécutant leur plan.»

Les recrues ont aussi contribué aux succès de l’équipe, notamment la jeune sensation suédoise Ludvig Aberg, l’Autrichien Sepp Straka, l’Écossais Robert MacIntyre et le Danois Nicolai Hojgaard.

À sa troisième présence à la Coupe Ryder, l’Anglais Matt Fitzpatrick a finalement remporté son premier match en carrière.