Cyclisme: une autre Québécoise sera à surveiller après une victoire importante en Espagne
Une autre Québécoise sera à surveiller en cyclisme féminin sur le continent européen. En remportant samedi la Clasica de Almeria en Espagne, Émilie Fortin a lancé un sérieux message à ses adversaires.
Originaire de Laval, la jeune femme de 23 ans a mis la main sur une première grande victoire, la plus belle de sa jeune carrière.
Dans cette épreuve de 141 kilomètres, l’athlète de la formation Cynisca Cycling a même franchi la ligne d’arrivée en solitaire, 16 secondes devant sa compatriote canadienne Alison Jackson, une olympienne de Tokyo qui défend les couleurs de EF Tibco-SVB. Confiante pour la suite, la cycliste espère que ce n’est qu’un début. Désormais, il ne faudra plus la prendre à la légère.
« Il y a exactement un an, j’avais failli gagner en me faisant reprendre à trois kilomètres de l’arrivée. J’ai tellement pleuré. J’avais perdu l’effet de surprise et je ne pensais pas que ça allait m’arriver », explique Fortin qui vit à Menton, une ville située sur la Côte d’Azur, dans le sud-est de la France.
« Incroyable »
Fortin ne voulait surtout pas revivre un scénario identique. Elle a rendu hommage à sa coéquipière, la Française Pauline Allin.
Marion Clignet, ancienne championne française et double médaillée d’argent en poursuite individuelle aux Jeux olympiques, est directrice sportive de son équipe.
« Je ne voulais pas regarder en arrière. Il fallait pousser au maximum. J’ai tout donné. Avec 150 mètres, j’ai compris que je gagnais. C’était incroyable. »
« C’est de loin son meilleur résultat en carrière. Ce n’est pas banal », ajoute Louis Barbeau, directeur général de la Fédération québécoise des sports cyclistes.
En juillet 2022, Émilie Fortin avait remporté la 2e étape du Tour de Charente-Maritime féminin, en France.
Cette saison, la cycliste aimerait maintenant réaliser une bonne performance au championnat canadien à Edmonton. Une qualification pour les Mondiaux est aussi un objectif important.
En parallèle de son sport, elle garde le nez dans ses études. « J’aime ça. C’est vraiment complémentaire. Tu peux voir ta carrière comme une entreprise et tu as encore plus le goût d’étudier. Je ne vois pas ça comme un poids au contraire », affirme l’athlète qui poursuit une formation en administration des affaires à l’Université Laval.