Darryl Sutter est congédié

Les Flames de Calgary ont congédié leur entraîneur-chef Darryl Sutter, lundi.  

Cette nouvelle survient exactement trois semaines après la défaite qui a mis fin aux espoirs des Flames de participer aux séries éliminatoires. 

La formation albertaine a terminé la saison avec une fiche de 37-28-17 et 93 points, soit seulement deux de moins que les Jets de Winnipeg, la dernière équipe qualifiée pour les séries dans l’Association de l’Ouest de la Ligue nationale de hockey (LNH).

Sutter avait pris les commandes des Flames pendant la campagne 2020-2021. L’année suivante, il les a conduits vers le titre de la section Pacifique en vertu d’une récolte de 111 points. L’équipe a ensuite été éliminée par les Oilers d’Edmonton au deuxième tour des séries.

«Darryl est un homme vif d’esprit qui connaît très bien le hockey, a d’abord lancé le président des opérations hockey Don Maloney, lors d’un point de presse. Je crois que dans le monde d’aujourd’hui, il est un entraîneur dur et exigeant. Ce type d’entraîneur a une durée de vie limitée. Malheureusement, je crois que son temps avec nous était révolu.»

L’homme de 64 ans présente un dossier de 102-63-28 derrière le banc des Flames, qu’il a aussi dirigés de 2002 à 2004 et en 2005-2006. En 2004, Sutter a mené les Flames en finale de la Coupe Stanley contre le Lightning de Tampa Bay, qui l’a emporté en sept matchs.

En 21 ans comme entraîneur dans la LNH avec les Flames, les Kings, les Blackhawks de Chicago et les Sharks de San Jose, Sutter montre un dossier de 736-530-101. En tant que joueur, il a participé à 406 matchs.

Un nouveau DG nommé bientôt?

Maloney a confirmé que sa prochaine mission était de dénicher un nouveau directeur général. Brad Treliving occupait ce poste jusqu’au 17 avril dernier, mais a décidé de démissionner après neuf années.

«Le chemin logique à emprunter est d’engager un directeur général et de laisser celui-ci embaucher un entraîneur-chef, a détaillé Maloney. Nous allons de l’avant avec une nouvelle voix et une nouvelle vision.»

Aux dires de l’ancien DG des Coyotes de l’Arizona, les Flames n’auront pas besoin de repartir à neuf pour autant la saison prochaine.

«Les joueurs étaient frustrés par la saison [2022-2023]. Nous croyions fermement que notre équipe était assez bonne pour participer aux séries éliminatoires. Notre formation est forte. Devrons-nous faire des changements? Certes. Mais nous avons aussi plusieurs jeunes joueurs qui méritent leur place dans l’équipe.»

Il n’est pas difficile de lire ici entre les lignes et de penser au jeune Jakob Pelletier, qui a dû faire des pieds et des mains pour avoir une chance sous les ordres de Sutter.

Relations orageuses avec des joueurs d’ici

Par ailleurs, au cours de la dernière campagne, Sutter a attiré les regards en raison de ses relations peu harmonieuses avec certains. Les cas des Québécois Jonathan Huberdeau et Pelletier ont notamment été évoqués dans les récents mois. Le premier a d’ailleurs inscrit une soixantaine de points de moins comparativement à 2021-2022.

«C’était différent. Je savais quel genre d’entraîneur il était en allant là-bas. C’est un entraîneur qui aime le jeu défensif. C’est certain qu’il y a eu des petits accrochages pendant l’année. J’ai joué à l’aile droite pendant deux mois, même si je n’y avais jamais joué avant. C’est un ajustement que j’ai eu de la difficulté à faire. J’ai eu moins de temps de glace cette année. Il y avait des facteurs différents et je devais m’ajuster», a ainsi déclaré à l’émission «JiC» Huberdeau il y a quelques jours.

Pour ce qui est de Pelletier, il a éprouvé des ennuis à convaincre Sutter à ses débuts : celui-ci a affirmé après son premier match en carrière dans la LNH qu’il «avait 21 ans et beaucoup de chemin à parcourir», en plus de s’interroger sur le numéro de chandail qu’il portait. Les coéquipiers du Québécois n’ont pas non plus été entichés de voir que l’entraîneur avait tardé à confirmer la participation du joueur à son affrontement initial, compliquant la tâche de sa famille qui devait se déplacer pour le voir à l’œuvre.