Des modèles pour tous au Panthéon des sports du Québec
Georges St-Pierre, Erik Guay, Benoît Huot, Charline Labonté et Martin St-Louis, de grands pionniers dans leurs disciplines respectives, ont tous été reconnus pour leur contribution en étant intronisés au Temple de la renommée du Panthéon des sports du Québec, mercredi.
C’est avec énormément d’humilité que ces cinq athlètes de la cuvée 2022 ont accepté cet honneur lors d’une cérémonie tenue au Club de Golf Métropolitain Anjou, à Montréal. Chacun à sa façon a laissé une trace indélébile sur l’histoire sportive de la Belle Province.
«GSP» est le premier pratiquant d’arts martiaux mixtes à être admis parmi les immortels québécois. Le retraité de 41 ans a pavé la voie, à une époque où la discipline était à peine reconnue.
«Quand j’ai commencé ma carrière, le sport commençait seulement à être légal. J’ai commencé en amateur, quand c’était illégal», a rappelé St-Pierre, dont le plus grand moment en carrière a été sa victoire contre Matt Serra à l’UFC 83 présenté au Centre Bell.
«Je n’ai pas été le seul, il y en a beaucoup qui m’ont aidé. Il y a eu Kristof Midoux, qui a été mon idole au tout début, Stéphane Potvin, qui est un combattant au Québec qui m’a beaucoup aidé. Il y a David Loiseau, qui est le premier à combattre à l’UFC, qui m’a inspiré. J’ai seulement suivi leurs traces et j’ai fait du mieux que je pouvais, et ç’a bien tourné», a-t-il avoué avec le sourire.
Comme St-Pierre, Guay en est un autre qui a été reconnu à l’étranger en début de carrière. Si le combattant faisait presque l’objet d’un culte en Asie, le skieur a joui d’une immense popularité en Europe sur le circuit de la Coupe du monde.
Or, il n’y a rien comme la maison pour le vainqueur d’un globe de cristal originaire de Mont-Tremblant.
«On reconnait bien nos athlètes au Québec. Je trouve parfois qu’on est chanceux au Québec d’ailleurs, parce qu’on passe sous le radar quand les performances sont un peu moins bonnes», a-t-il lancé comme un clin d’œil.
Le plaisir avant tout
Les athlètes olympiques étaient évidemment bien représentés dans cette cuvée. L’ancienne gardienne de but Charline Labonté a poursuivi la tradition d’excellence du Québec au hockey en remportant trois médailles d’or aux Jeux.
Celle qui a même joué avec les hommes dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec n’en revenait toujours pas d’avoir été nommée pour le Panthéon.
«Je suis encore tellement surprise. Quand j’ai reçu le courriel, je pensais qu’une autre de mes anciennes coéquipières se faisait introniser parce que j’étais déjà venue à des soirées, comme celle pour Kim St-Pierre. Quand j’ai continué à lire et que j’ai compris que c’est moi qui avais été choisie… C’est quelque chose auquel je n’aurais jamais pensé, surtout avec la cuvée de cette année», a raconté Labonté, qui explique avoir seulement joué au hockey pour le plaisir.
Benoît Huot est quant à lui devenu une inspiration pour tous les athlètes paralympiques du Québec. Le nageur, encore très présent au sein de la délégation canadienne, a reçu bien des honneurs, mais il s’agit d’un sentiment incomparable chaque fois.
«On ne s’y habitue jamais. Parfois, on se pose la question : “Pourquoi aussi tôt dans une carrière, dans une vie?” Je pense que ce qui est magnifique, c’est de pouvoir le partager avec les personnes qui nous ont soutenues dès le départ», a mentionné l’homme de 41 ans, qui était accompagné par ses parents pour cette cérémonie.
Il s’agit d’une récompense également bien méritée pour St-Louis, qui a ouvert la porte de la Ligue nationale de hockey à plusieurs «petits» joueurs en étant l’un des meilleurs attaquants de sa génération. L’ancien du Lightning de Tampa Bay continue de servir d’exemple aux Québécois en tant qu’entraîneur-chef du Canadien de Montréal.
En plus de ces cinq athlètes, Michelle Gendron et Olga Hrycak ont fait leur entrée au Temple de la renommée en tant que bâtisseuses.