Des t̻tes tombent chez le CH РTVA Sports

Kent Hughes et Jeff Gorton avaient promis d’analyser tout ce qu’ils pouvaient afin d’éviter une autre saison avec une quantité astronomique de joueurs à l’infirmerie. Ils ont fait un pas dans cette direction avec le congédiement de deux membres importants au sein du département thérapeutique. 

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Le Canadien a confirmé la nouvelle ébruitée par le collègue Tony Marinaro de TVA Sports. Graham Rynbend, le thérapeute du sport en chef, et Donald Balmforth, le physiothérapeute en chef, ont perdu leur emploi. 

Rynbend avait une vaste expérience au sein de l’organisation, lui qui en était la saison dernière à sa 19e saison. Dans le cas de Balmforth, il en était à sa deuxième saison avec ce rôle. 

Le CH a établi une triste marque en terminant en tête des 32 équipes de la LNH pour le nombre de matchs manqués en raison des blessures. C’était la deuxième saison d’affilée que l’équipe dominait le circuit dans ce département. 

Selon NHL Injury Viz, les joueurs du CH ont raté 600 matchs, un chiffre qui n’inclut pas Carey Price. 

Lors du bilan de fin de saison, Hughes avait regardé en direction de l’infirmerie comme l’une des raisons principales pour les déboires de l’équipe. Geoff Molson, le propriétaire, avait tenu le même discours quelques semaines plus tard. 

Des exemples concrets

Pour donner une idée de l’étendue des dommages, au cours de la saison 2021-2022, le Tricolore a égalé une triste de marque d’équipe en ayant recours à un total de 46 joueurs (40 patineurs et 6 gardiens). Cet hiver, ce sont 39 joueurs (36 patineurs et 3 gardiens) qui ont porté l’uniforme bleu-blanc-rouge. Pas surprenant qu’à certains moments, on avait l’impression que c’est le Rocket de Laval qui évoluait au Centre Bell.

Parmi les blessures à propos desquelles on peut se poser des questions quant à la façon dont elles ont été traitées, on peut noter celle de Shea Weber. Une succession de décisions douteuses qui, en fin de compte, aura eu raison de sa carrière.

Victime d’une fracture au pied gauche, résultat d’un tir bloqué, dès le premier match de la campagne 2017-2018, il avait enduré la douleur jusqu’à la mi-décembre (ratant des matchs à l’occasion) avant de déclarer forfait pour le reste de la saison.

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L’opération subie en mars 2018 avait alors obligé une consultation visant à évaluer l’état de son genou droit. Genou qui a, finalement, dû être opéré en juillet de cette même année, gardant le capitaine sur la touche pendant deux mois et hypothéquant fort possiblement la suite des choses.

Plus près dans le temps, les dossiers de Mike Matheson et de Sean Monahan ont sans doute fait réfléchir l’état-major du Canadien.

Dans le premier cas, le Canadien a inscrit, le 13 octobre, le nom de Matheson sur la liste des blessés pour une période de huit semaines. Cinq semaines plus tard, soit trois avant l’échéancier initialement prévu, il est revenu au jeu. Un retour qui n’a duré que neuf rencontres. Ensuite, il est reparti sur la touche pendant cinq semaines. Une période au cours de laquelle il a tenté un retour. Un seul match au cours duquel il a joué plus de 22 minutes. 

Il a fini par revenir, pour de bon cette fois, le 17 janvier, soit près de 14 semaines après son inscription sur la liste des blessés.

Dans le cas de Monahan, on peut rappeler qu’il a continué de jouer en dépit d’une fracture au pied droit parce qu’il ne voulait pas rater son retour à Calgary. En le retirant de la formation immédiatement, le Canadien aurait évité bien des ennuis dans ce dossier. Or, après l’arrêt à Calgary, il a disputé deux autres rencontres. Ce fut la fin de sa saison.