Fini le «coaching» pour Alain Vigneault – TVA Sports
Quand Alain Vigneault est arrivé au club de golf de Lévis pour l’Omnium des célébrités, la démarche était relaxe, le sourire facile, le teint bronzé et l’air détendu.
Tout à l’image d’un retraité et c’est d’ailleurs exactement le plan de l’ex-entraîneur pour les prochaines années : peaufiner son golf en profitant de la vie.
À la fin de la saison dans la LNH, il y avait six ouvertures pour des postes d’entraîneurs en chef. À la fin de la saison précédente, il y avait même 10 postes à combler, dont le sien à Philadelphie après un peu plus de deux saisons à la barre des Flyers.
Depuis qu’il a été congédié le 6 décembre 2021, Vigneault fait plutôt profil bas. Malgré l’incessant jeu de chaise musicale dans la confrérie des entraîneurs, il assure aujourd’hui que l’envie de revenir derrière un banc ne le taraude pas le moins du monde.
«Quand j’avais signé mon contrat avec les Flyers, j’avais dit à mon entourage que c’était mon dernier. Il n’y a rien qui m’a fait changer d’idée», a-t-il tranché.
L’heure de prendre le temps
Il faut dire que Vigneault a dirigé son premier match, avec les Draveurs de Trois-Rivières dans la LHJMQ, en 1986. Il a depuis dirigé trois autres formations dans le junior majeur, une dans la Ligue américaine et quatre dans la LNH, en plus d’avoir été adjoint à Ottawa.
Sa riche feuille de route indique qu’il est 15e dans l’histoire chez les entraîneurs avec 1363 matchs dirigés en 19 saisons dans le circuit Bettman. En février 2021, il est aussi devenu le neuvième entraîneur seulement à avoir franchi le plateau des 700 victoires, lui qui a par ailleurs mené deux formations, les Canucks et les Rangers, en finale de la coupe Stanley.
La saison prochaine, de vieux routiers comme Rick Bowness (68 ans), John Tortorella (65 ans) et Lindy Ruff (63 ans) seront toujours dans le feu de l’action, mais Vigneault assure qu’il ne les envie pas.
«Je viens d’avoir 62 ans et à la fin de mon contrat je vais en avoir 63. Je pense qu’il est temps de profiter de la vie. J’ai eu une belle carrière. Le hockey a été bon pour moi et ma famille. Un moment donné, il faut s’amuser un petit peu et je suis rendu là dans ma vie. J’essaie de travailler sur mon golf, même si ça ne marche pas!», a-t-il badiné en riant de bon cœur.
Fier de Gagné et des Remparts
Pour dire à quel point Vigneault a décroché, pas moyen de le faire commenter les derniers mouvements chez les Flyers, dont l’acquisition du Russe Matvei Michkov, au repêchage.
«Je ne suis plus ça. N’importe qui aurait une meilleure opinion que moi», a-t-il lancé.
Ce qui l’a intéressé par-dessus tout dans les derniers mois, c’est plutôt le long parcours des Remparts jusqu’à la suprématie du hockey junior canadien.
Après tout, Vigneault a été l’entraîneur-chef de l’équipe de 1995 à 1997, lorsqu’elle évoluait sous le nom des Harfangs de Beauport. À sa deuxième campagne, il avait d’ailleurs dirigé un certain Simon Gagné, qui est depuis peu le nouveau directeur général de l’équipe.
«J’ai suivi les séries, surtout pendant la finale de la LHJMQ et la coupe Memorial. C’est du super hockey, c’est super le fun. J’ai échangé des messages avec Jacques Tanguay et Patrick Roy. Je suis très content pour les gens de Québec.
«J’ai connu Simon quand il avait 16 ans et qu’il sortait du bantam. Ce que je me souviens c’est que plus j’étais exigeant envers lui, plus il performait. Déjà, il adorait le hockey et il a connu une très belle carrière. Je suis convaincu que les Remparts ont fait un excellent choix.»