«Il n’y avait pas de baboune à l’entraînement, mais…»

Depuis le début de la saison, aucun joueur des Canadiens de Montréal n’a fait de cas avec l’utilisation ou le rôle que confie l’entraîneur-chef Martin St-Louis à ses hommes, d’un match à l’autre. Il reste que certains vétérans rongent leur frein, du haut de la galerie de presse.

Même s’il n’y pas eu de distraction dans le vestiaire, cette impatience de réintégrer la formation commence à être palpable chez quelques-uns. La clé, pour eux, ce sera d’être «forts mentalement».

«Il n’y avait pas de baboune à l’entraînement, mais tu sens qu’il y a des joueurs qui se disent “moi, je devrais être dans la formation”. Peut-être avec raison», a expliqué lundi le journaliste Renaud Lavoie, à l’émission «JiC».

«Écoute, ça va être comme ça pendant un petit bout encore.»

St-Louis a présentement 15 attaquants sous la main pour composer ses trios et il en emploie cinq sur la première vague de l’attaque massive. 

«Ce n’est pas une situation facile pour les joueurs pour ceux qui sont laissés de côté plus souvent qu’autrement et ce n’est pas une situation facile pour Martin St-Louis», assure Renaud Lavoie.

Point de presse de Jonathan Drouin –

Face aux colosses Blues, samedi, Jonathan Drouin, Rem Pitlick et Evgenii Dadonov ont regardé la rencontre dans les hauteurs du Enterprise Center, tandis que Juraj Slafkovsky a retrouvé sa place sur la glace. Le Slovaque a donné raison à son entraîneur en marquant en supériorité et en gagnant plusieurs bagarres pour la rondelle.

St-Louis a déclaré après la victoire de 7-4 que la recrue slovaque avait disputé son meilleur match de la saison.

«On s’est grossi, a observé Lavoie. On a ramené Slafkovsky. On a envoyé Michael Pezzetta dans la formation. On n’avait pas vraiment le choix de le faire, parce qu’on voulait prendre plus de place sur la patinoire.

«Ça fait en sorte, par contre, que tu dis à Evgenii Dadonov (…) “tu ne joueras pas”, alors qu’il se trouvait en désavantage numérique. Tu dis à Jonathan Drouin, qui était sur l’avantage numérique, “tu ne joueras pas non plus”.»

Un peu plus tard à l’émission, Philippe Boucher a commenté la situation des vétérans et il s’est montré plus critique à l’endroit de ceux qui veulent demeurer dans la formation : 

«Drouin et Dadonov ne peuvent dire qu’ils n’ont pas eu leur chance. C’était à eux d’en profiter, car il y en a d’autres qui vont le faire.»

Drouin et Dadonov n’ont pas saisi leur chance, estime Philippe Boucher –

Pas de ballottage

Dans le cas de ce dernier, Lavoie a tenu à éliminer deux hypothèses populaires pendant son intervention : «Jonathan Drouin ne s’en va pas à Laval et n’ira pas au ballottage. Ne partez pas en peur. Ça ne fait pas de sens.»

Le Québécois et Dadonov deviendront joueurs autonomes sans compensation à la fin de la saison.

Jean-Charles Lajoie croit que le Russe serait le plus susceptible à quitter Montréal.

«Dans le cas de Drouin, avec le facteur francophone dans le marché… on ne gère pas pour ça, mais gère comme ça un peu. ‘Jo’ ne veut pas vivre ce cauchemar-là, croit-il. Il faut trouver d’autres solutions.

«Dans le cas de Dadonov, c’est peut-être autre chose…»

Ci-dessus, en tête d’article, voyez le segment «La Mise en échec» avec Renaud Lavoie et Jean-Charles Lajoie à «JiC».