«Ils peuvent respirer un peu» – Martin St-Louis

À l’aube du camp d’entraînement, Martin St-Louis garde la tête froide en ce qui concerne les attentes envers sa formation. 

Dans la première partie d’une entrevue avec Jean-Charles Lajoie, diffusée lundi, le pilote des Canadiens de Montréal a confirmé qu’il avait un objectif en tête et que plusieurs moyens étaient possibles pour y parvenir. 

«C’est dur de mettre des attentes. Durant le camp d’entraînement, l’équipe va nous parler. Notre comportement sur la glace va nous aider à diriger un peu où est-ce qu’on s’en va. On a un portrait global et on a des choses à naviguer. On sait où on veut aller, mais il y a différentes routes pour s’y rendre.»

Le Québécois veut d’ailleurs se servir du camp d’entraînement comme période d’expérimentation. Certaines combinaisons de la saison dernière avaient démontré des choses prometteuses, mais il tient à garder l’esprit ouvert pour intégrer les acquisitions de la saison morte.

«On va expérimenter. J’ai des idées, mais je veux en parler aux autres entraîneurs. On a des idées de comment on veut essayer de commencer ça, mais tu dois faire des expériences. Je sais que certaines choses fonctionnent de la dernière saison, mais on a des nouveaux joueurs. Il faut expérimenter un peu.» 

Si St-Louis est sans équivoque sur un point, c’est bien le développement des jeunes. Il assure que ces derniers seront placés dans les meilleures conditions possibles afin qu’ils puissent connaître du succès à long terme dans le circuit Bettman.

«Les jeunes joueurs ne sont pas des produits finis et on veut parfois les finir trop vite. Si tu donnes trop d’informations, ils pensent trop. C’est avec l’hésitation que tu fais des erreurs. Où on est comme organisation, le focus est beaucoup sur le développement des jeunes. Ils doivent sentir qu’ils rentrent dans un élément où ils peuvent respirer un peu. Le stress doit être plus la pression qu’ils s’imposent que la mienne, mais l’attitude et l’éthique de travail ne seront pas négociables.»  

L’entraîneur est également revenu sur la sélection de Juraj Slafkovsky. Même s’il n’a pas tenté d’influencer la décision, il a avoué qu’il était parfaitement à l’aise avec ce choix.

«J’ai regardé des vidéos des meilleurs espoirs. J’en n’ai pas regardé autant que les dépisteurs, mais j’en ai regardé assez. J’étais confiant de leur choix. Moi, je ne peux pas arriver là avec un petit échantillon et mettre de la pression ou les diriger dans une direction où ils ne voudraient peut-être pas aller. Si on me demande mon opinion, je vais la donner. Mais ce n’est pas à moi de prendre une décision comme ça. J’en ai assez de mon côté. J’étais très content du résultat.»  

Voyez la première des cinq parties de l’entrevue dans la vidéo ci-dessus.