«J’ai compris le message» – Samuel Poulin
Les Penguins ont fait un voyage éclair en autobus pour y jouer un seul match lors du tournoi des recrues au LECOM Harborcenter. Ils ont parcouru les 340 kilomètres vers le nord en partant de Pittsburgh. Un trajet d’un peu plus de trois heures.
Pour des joueurs encore d’âge junior ou pour les autres espoirs de la Ligue américaine, ça ressemblait à leur routine. Mais pour les têtes dirigeantes des Penguins, comme Mike Sullivan, Ron Hextall et Brian Burke, ils restaient loin du confort d’un vol nolisé.
«On n’aura même pas le temps de voir Buffalo, on repart immédiatement, a dit avec le sourire Samuel Poulin, un choix de premier tour (21e au total) des Penguins en 2019. Mais je pense qu’on ne manquera rien.»
Poulin n’est pas un guide touristique, mais il n’a pas tort. Buffalo a ses charmes avec quelques bons restaurants sauf que la ville du nord de l’État de New York ne fait pas partie de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Un objectif clair
À leur unique rencontre au camp des recrues samedi après-midi, les Penguins ont signé un gain de 6 à 4 contre les espoirs des Bruins de Boston. Poulin a servi de moteur offensif avec un but et deux passes.
«Ça fait maintenant trois ans que je me suis fait repêcher et je grandis comme joueur mentalement et physiquement, a raconté Poulin dans un couloir de la deuxième glace du complexe d’entraînement où il faisait probablement -10 degrés Celsius. Cette année, je suis encore plus confiant. J’ai une année professionnelle derrière moi aussi.»
«J’arrive ici avec comme mentalité de gagner un poste à Pittsburgh à 110%.»
Sur papier, Poulin a de réelles chances d’ouvrir la porte du grand vestiaire des Penguins. Il se battra pour l’un des derniers postes disponibles à l’attaque. Et s’il y parvient, le fils de Patrick patinera avec des légendes de la LNH comme Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kristopher Letang.
«C’est mon but, j’y rêve depuis que j’ai quatre ou cinq ans de jouer dans la LNH, a-t-il répliqué. Je regarde un gars comme Sid depuis mon enfance. J’aimerais tellement faire partie de cette équipe. Je pense que cette année ça arrivera pour de vrai. Je connais maintenant la réalité du hockey chez les pros. C’était une bonne chose pour moi de jouer dans la Ligue américaine l’an dernier.»
Leçon importante
À sa première saison chez les pros la saison dernière avec les Penguins de Wilkes-Barre, Poulin a terminé au deuxième rang des marqueurs de l’équipe avec 37 points (16 buts, 21 passes) en 72 matchs.
Mais quand on lui demande de revenir sur ses débuts dans la Ligue américaine, l’ailier de 6 pi 1 po et 210 ne parle pas de ses chiffres personnels.
«J’ai connu un début de saison à oublier avec plusieurs périodes creuses, a-t-il affirmé. Ma saison a pris son envol après Noël. Je me suis fait envoyer dans les estrades pour un match et ça m’a servi de gros réveil.»
Poulin n’a pas précisé la date même s’il doit s’en souvenir parfaitement. C’était le 8 janvier 2022 pour un match contre les Bears à Hershey. J.D. Forrest, l’entraîneur en chef du club-école, lui a dit qu’il ne jouerait pas même s’il était en santé.
«Je n’avais jamais vécu ça, mais je n’ai pas trouvé ça trop dur pour l’égo. Je savais que mes performances n’étaient pas bonnes. J’avais fait un gros revirement dans le match précédent à Utica et je n’avais pas joué pour les minutes qui avaient suivi le but. J’ai bien pris la leçon. J’ai compris le message. Je n’ai plus regardé derrière moi après ça et j’ai participé à toutes les rencontres.»