Je crois aux Maple Leafs

C’est un vieux cliché de dire que tout peut arriver en séries éliminatoires. Mais c’est tellement vrai.  

Chaque année, le premier tour réserve son lot de surprises, mais on a tendance à les oublier avec le temps. Par contre, l’improbable élimination des Bruins de Boston par les Panthers de la Floride restera gravée à jamais dans notre mémoire.  

Presque personne n’avait prédit une sortie aussi hâtive des Bruins avec la saison exceptionnelle qu’ils ont connue. Après avoir établi un record pour le nombre de victoires (65) et de points (135), on s’attendait à ce qu’ils se rendent bien plus loin. Surtout qu’ils menaient 3-1 la série contre les Panthers et qu’ils disputaient le match numéro sept à la maison, où ils ont été quasi invincibles cette année avec une fiche extraordinaire de 34-4-3. Ça ajoute à l’ampleur de l’exploit des Panthers.    

Cette incroyable remontée démontre à quel point il y a de la parité entre les équipes dans la LNH d’aujourd’hui. C’est la beauté des séries, rien n’est acquis d’avance. Les pronostics ne comptent plus. Le résultat de chaque match est imprévisible, au grand bonheur des amateurs de hockey.  

Les Panthers sont excitants à voir. Ils ont le vent dans les voiles. Poussés par leur spectaculaire performance contre les Bruins, ils ont même amorcé leur confrontation face aux Maple Leafs avec une victoire, à Toronto en plus. Matthew Tkachuk a encore été sensationnel. C’est lui le grand leader de l’équipe floridienne.  

Si les Panthers parviennent à éliminer les Maple Leafs, ce serait une autre grande surprise. Mais attention, il y a seulement un match de disputé. Je m’attends d’ailleurs à une longue série. Je crois toujours que les Maple Leafs vont gagner. Mais ne fiez-vous pas sur moi pour les prédictions! S’il y a une chose à retenir depuis le début des séries, c’est que l’impossible est possible.  

Le Kraken m’impressionne  

On en a eu une autre preuve dans l’Ouest, alors que le Kraken de Seattle a, contre toute attente, remporté sa série contre l’Avalanche du Colorado. Comme les Panthers, le Kraken a réussi cet accomplissement à l’étranger. Faut le faire!   

C’est encore plus impressionnant pour un club qui n’en est qu’à sa deuxième année d’existence. Tous les joueurs ont embarqué dans le concept d’équipe. Ils n’avaient pas un aussi gros rôle dans leur ancien uniforme, mais ils ont saisi leur chance de se faire valoir avec le Kraken en acceptant de plus grandes responsabilités. Le Québécois Yanni Gourde en est l’exemple parfait.  

Sans joueurs étoiles, le concept d’équipe devient vraiment important. On a constaté que ça peut faire des dommages.  

Une partie du crédit revient à l’entraîneur-chef Dave Hakstol, qui fait un excellent travail. Le Kraken doit être une équipe agréable à diriger puisqu’il n’y a pas de gros égos dans le vestiaire et que personne ne joue à la vedette.  

Juste une étape sur quatre  

C’est tout le contraire pour mon ami Gerard Gallant avec les Rangers de New York. C’était un défi énorme pour lui de convaincre certains joueurs d’accepter un nouveau rôle et qu’ils tirent tous dans la même direction.  

Les Devils du New Jersey ont travaillé beaucoup plus fort qu’eux. C’est là que ça s’est joué. Ils ont démontré qu’ils forment un groupe uni qui joue de la bonne façon. Je comprends Gerard d’être frustré de voir que l’autre équipe avait davantage la rage au cœur que la sienne. Plus affamés que les Rangers, les jeunes loups des Devils ont amplement mérité leur victoire. 

Le Kraken a bataillé fort pendant toute la saison pour se tailler une place en séries, alors que peu de gens y croyaient. C’est l’objectif des 32 équipes, mais elles ne sont que 16 à l’atteindre.  

Bravo au Kraken pour avoir su exploiter son plein potentiel et remplir sa première mission en se qualifiant pour les éliminatoires. On sait que tout peut se produire une fois rendu à cette étape… comme sortir les champions en titre!  

Le but ultime est évidemment la coupe Stanley, mais c’est un trophée extrêmement difficile à gagner. Certains disent même que c’est le titre le plus dur à décrocher parmi tous les sports professionnels puisque ça prend pas moins de 16 victoires pour y arriver. On est encore loin du compte!  

La suite des séries s’annonce tout aussi captivante. Parions qu’il y aura d’autres surprises. À notre plus grand plaisir! 

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