Joshua Roy a ajouté une importante corde à son arc

Les entraîneurs d’Équipe Canada ont essayé une expérience intéressante lors du plus récent Championnat mondial junior : employer Joshua Roy en désavantage numérique. Celle-ci a été couronnée de succès. 

«C’était pas mal la première fois de ma vie que je jouais à court d’un homme», a raconté le principal intéressé aux médias dans la salle de conférence de presse du Centre Bell, mardi, avant le match des Canadiens de Montréal face aux Jets de Winnipeg. Roy s’apprêtait à être honoré sur la glace avec d’autres médaillés d’or de la délégation canadienne. 

Stéphane Julien, qui était un des adjoints de Dennis Williams derrière le banc du Canada au tournoi, ne daignait pourtant même pas utiliser Roy dans cette situation avec le Phoenix de Sherbrooke. Disons qu’il y a goûté quand son poulain s’est très bien tiré d’affaire! 

«Il a surpris tout le monde, moi le premier. Je me suis fait écœurer pas mal. On me disait : “Pourquoi tu ne le faisais pas jouer en désavantage numérique?!” Ça démontre son sens du hockey et sa force physique. Il a démontré qu’il était capable de jouer dans toutes les situations.»

Le Canada remporte l’or grâce à une manoeuvre de Joshua Roy! –

Pour Roy, qui passera au niveau professionnel l’an prochain, c’est une autre corde qui s’ajoute à son arc. Pendant ce tournoi, il aura prouvé plusieurs choses qui augurent bien pour une éventuelle carrière dans la Ligue nationale de hockey. 

«Josh, du jour 1 jusqu’à la fin, je ne l’ai jamais senti stressé. Quand tu regardes ce que ça prend pour jouer à Montréal, ça démontre sa capacité de gérer tout ça…», a fait valoir l’homme de hockey.  

Sur le plan de la force physique, Roy a également paru mûr.

«Ce n’est pas un gars que tu mets sur le cul facilement», a souligné Julien. 

La fameuse vitesse

Pour Roy, le nerf de la guerre a toujours été la fameuse vitesse. C’est son point faible. Il le sait. C’est ce qu’il devra améliorer s’il veut s’établir avec les Canadiens. 

«Tranquillement pas vite, ça s’améliore, a noté le principal intéressé. Tu regardes ma game depuis le début de l’année et celle que j’ai eue au dernier tournoi, et je pense que c’est beaucoup mieux. Je continue à travailler là-dessus et il me reste beaucoup de travail à faire à ce chapitre, mais je suis sur la bonne voie.»

Le Beauceron a eu des occasions limitées de fréquenter le gymnase l’été dernier : demi-finale dans la LHJMQ avec le Phoenix, séries avec le Rocket de Laval, championnat mondial junior à Edmonton au mois d’août… Il a été passablement occupé. La prochaine saison morte sera cruciale. 

«Ça va lui prendre un bon été d’entraînement, a indiqué Stéphane Julien. Il a encore un gap à aller chercher physiquement, mais je ne suis pas inquiet que ce qu’il a fait au Championnat mondial junior, il va être capable de le faire à un autre niveau.»

Quoi qu’il en soit, nous sommes à des années-lumière du jeune homme qui était arrivé en surpoids à Sherbrooke après avoir été échangé par les Sea Dogs de Saint-Jean.

«Quand il est arrivé, c’est le gars qui arrivait dans les derniers dans les séances de patinage, maintenant c’est le premier, a révélé Julien. Il est sur la bonne voie.»