Justin Robidas: grandir dans les arénas de la LNH

Justin Robidas n’a pas eu une jeunesse comme les autres. De sa naissance jusqu’à l’âge de 11 ans, côtoyer des joueurs de la LNH au quotidien n’était que routine. Maintenant âgé de 19 ans et désirant faire lui-même son chemin dans le hockey professionnel, l’attaquant des Remparts réalise la chance qu’il a eue en grandissant.

Le fils de l’ancien défenseur Stéphane Robidas est né à Plano, au Texas, en mars 2003, soit à la fin de la première saison de son père avec les Stars de Dallas.

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Il a ensuite grandi dans cet État du sud jusqu’à ce que son père soit échangé aux Ducks d’Anaheim lors de la saison 2013-2014.

«Après chaque victoire des Stars, on avait le droit d’aller dans la chambre, s’est remémoré l’espoir des Hurricanes de la Caroline, jeudi. Dans les journées pédagogiques, j’allais toujours à l’aréna avec mon père et ce sont les préposés à l’équipement qui s’occupaient de moi pendant la pratique.»

Maintenant dans les souliers d’un espoir de la LNH qui rêve d’y faire carrière, il concède que sa jeunesse n’avait rien de banal.

«J’ai eu la chance de côtoyer des gars comme Mike Modano et, quand j’étais plus jeune, je ne le réalisais pas vraiment. C’était normal pour moi. En grandissant, j’ai vu à quel point les jeunes sont excités quand ils viennent voir du hockey junior. Pour moi, aller voir du junior, ce n’était pas wow… Même un match de la LNH, c’était rendu la normale. Je réalise maintenant que j’ai été extrêmement chanceux de faire partie de ça.»

Piégé par Ribeiro

Robidas esquisse ensuite un sourire lorsqu’on lui demande s’il a un souvenir en particulier ou s’il y a un joueur qui l’a marqué chez les Stars, lors de sa dizaine d’années au Texas.

«Un jour, Mike Ribeiro était venu me voir et m’avait demandé d’aller chercher quelque chose à son casier dans le vestiaire. En m’y rendant, j’ai marché sur le logo au centre de la chambre. Mike l’avait fait exprès pour agacer mon père, qui avait dû payer une amende, se remémore-t-il en riant. Mon père était parti à courir pour essayer de m’attraper avant que je marche sur le logo, mais ça n’avait pas marché. Je voyais que tous les gars riaient dans la chambre et je me souviens que je m’étais mis à pleurer.»

Impressionné à son tour

De grandir dans un environnement de la LNH n’a toutefois pas complètement désensibilisé le choix de cinquième ronde des Hurricanes de la Caroline au repêchage de 2021.

Lors de son premier camp professionnel, il avoue avoir été impressionné.

«Des fois, quand j’étais jeune, j’embarquais avec eux [les joueurs des Stars], mais j’avais 11 ans et les gardiens me laissaient des chances! Là, tu arrives sur une glace avec des gars de la LNH et tu veux te prouver et démontrer que tu as ta place. Ce sentiment-là, de “wow”, il était vraiment présent. D’avoir la chance d’être sur la glace avec eux, tu vois comment c’est fort, et que le niveau de jeu est élevé.»

En contact avec son père

Stéphane Robidas a mis fin à sa carrière au terme de la saison 2014-2015 qu’il a passée avec les Maple Leafs de Toronto. S’il n’était pas avec lui pour cette dernière saison – sa mère, sa sœur et lui étaient revenus au Québec –, Justin l’a tout de même vu devoir prendre sa retraite plus tôt qu’il ne l’avait prévu, en raison de blessures. Maintenant entraîneur adjoint à Martin St-Louis avec le Canadien, son nouveau rôle lui permet de faire la paix avec sa fin de carrière de joueur, estime Justin.

«Il a dû arrêter à cause d’une blessure, donc il n’a jamais pu dire bye à la “game”. Je pense qu’il s’ennuyait du style de vie et du sentiment d’équipe. Il aime vraiment ça et il adore transmettre sa passion.»

Robidas et les Remparts seront à Chicoutimi pour y affronter les Saguenéens vendredi soir. Charles Savoie, Vsevolod Komarov et William Rousseau effectueront des retours au jeu.