La pluie complique les choses – TVA Sports

Comme c’est trop souvent le cas depuis le début de l’été, la météo est venue gâcher la fête au début du premier tour de l’Omnium Banque Nationale. 

On savait que ça serait une journée compliquée, comme celle de demain devrait aussi l’être si les prévisions se maintiennent.

Les précipitations ont commencé rapidement pour venir interrompre le jeu sur le court central dès le troisième jeu entre Victoria Azarenka et Magda Linette. Il n’était que 12h55.

Les joueuses sont revenues sur le terrain et Azarenka a eu le temps de remporter la première manche 6-3, grâce notamment à trois bris de service, elle qui en a subi un.

Mais son rythme a été brisé une seconde fois par la pluie qui est venue imposer un autre délai d’un peu plus de trois heures. Azarenka n’avait manifestement pas l’intention de s’éterniser sur le court au retour puisqu’elle a dominé la seconde manche 6-0 pour remporter le seul match de la session de l’après-midi qu’il a été possible de disputer sur le central.

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Crédit photo : Getty Images via AFP

Imprévisible

Une trentaine de minutes après son match, Azarenka a admis que la journée avait été dure mentalement.

«Ç’a été difficile parce que c’était imprévisible. Ce n’était pas de la grosse pluie. On nous parlait d’heure en heure. Mais j’étais déterminée à en finir», a-t-elle mentionné en faisant allusion au résultat de la deuxième manche.

Selon la Bélarusse, il y a certaines circonstances qui font en sorte qu’un délai de pluie est plus facile à gérer.

« La petite pluie est peut-être plus difficile que quand il pleut très fort parce qu’on a alors une longue pause et on sait un peu plus à quoi s’attendre.»

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Crédit photo : Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

Précautions

La direction du tournoi avait décidé, dimanche, de devancer un peu sa séance de jour afin de pouvoir présenter le plus de matchs possible avant l’arrivée de la pluie, mais on a pu compléter que deux des cinq premiers matchs de la journée avant que le premier délai survienne.

On a notamment été contraint d’annuler l’hommage à l’ancien directeur Eugène Lapierre qui devait avoir lieu sur le court central avant la séance du soir. Il a tout de même eu droit à un cocktail.

La pluie a joué des tours même à distance puisque la Tchèque Linda Noskona a été contrainte de se désister lundi matin.

Pourquoi? Parce qu’elle est en finale du tournoi de Prague et que le match a été reporté à lundi en raison de la pluie. Elle n’était donc pas en mesure de se déplacer à Montréal à temps pour sa partie de premier tour.

C’est donc la Russe Yulia Putintseva, une perdante au second tour des qualifications, qui prendra sa place dans l’affrontement contre l’Américaine Bernarda Pera.

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Crédit photo : Photo Martin Chevalier

Joueuses résignées

Les joueuses se montrent résignées quand elles doivent faire face à la pluie.

«On est habituées, je ne sais pas s’il y a vraiment un secret pour y faire face», a soupiré Jessica Pegula qui doit faire son entrée en scène mardi 

«Je ne pense pas que ça stresse les filles tant que ça, parce qu’on est toutes dans le même bateau, on doit se débrouiller avec les mêmes problèmes.»

Elina Svitolina s’est montrée pragmatique, elle qui doit aussi entrer en scène mardi.

«On doit s’ajuster, on ne peut pas contrôler la météo. On doit s’adapter, se regrouper et se préparer à toutes éventualités. Ce n’est pas facile quand tu dois t’échauffer plusieurs fois, manger et revenir sur le court rapidement. 

Personnellement, quand je sais qu’il annonce de la pluie lors d’un jour de match, j’essaie de m’entraîner tôt le matin.»

Deux matchs

Avec toute la pluie que l’on prévoit cette semaine, il est fort possible que certaines joueuses aient à disputer deux matchs dans la même journée.

C’est loin d’être une solution idéale, mais elle est parfois nécessaire et les joueuses doivent s’y adapter.

«La stratégie est d’essayer d’économiser de l’énergie, de ne pas trop en faire, parce que c’est possible qu’on joue un second match, explique Svitolina. En même temps, pendant que tu joues le premier match, il ne faut pas trop y penser. Il faut donner tout ce qu’on a et si on dispute une autre rencontre, c’est bien, car on avance au tour suivant. 

«C’est certain que si cette situation survient en début de tournoi, c’est plus facile à gérer, parce qu’on est plus en forme, mais quand ça arrive vers la fin d’une compétition, c’est plus difficile étant donné qu’on est plus fatigué physiquement.»

Avec la collaboration de Mylène Richard