La victoire du caractère et de la profondeur – TVA Sports

Toutes mes félicitations aux Golden Knights de Vegas! Ils ont amplement mérité leur conquête de la coupe Stanley.

Ils ont complètement surclassé les Panthers de la Floride en finale. Je ne m’attendais pas à une aussi grande domination de leur part. Ils ont été particulièrement performants à la maison, où ils ont gagné chaque fois par un écrasant écart. Ils ont marqué pas moins de 21 buts en trois matchs devant leurs partisans, dont neuf pour assurer leur triomphe dans le cinquième affrontement, mardi. C’est ce qui s’appelle finir en force! 

Tout au long des séries éliminatoires, les Golden Knights ont démontré beaucoup de caractère. Cette équipe m’a impressionné par sa profondeur, autant en attaque, en défense que devant le filet. C’est un exploit inédit d’avoir gagné le trophée de Lord Stanley avec leur quatrième gardien, Adin Hill. 

Depuis que les Golden Knights sont arrivés dans la LNH, en 2017, ils ont toujours été en mode solutions, tentant constamment de s’améliorer. Ils ont été récompensés de la meilleure façon possible en étant sacrés champions dès leur sixième saison. Chapeau à tous les membres de l’organisation!

Comme Price en 2014    

C’est dommage pour les Panthers que leur extraordinaire parcours se termine de cette manière. Après avoir accédé aux séries par la porte d’en-arrière, ils ont surpris tous les observateurs en se rendant jusqu’en finale. Malheureusement pour eux, il ne leur restait absolument plus rien dans le réservoir. 

Pour remporter la coupe, toutes les cartes doivent tomber de ton bord. Si les Panthers avaient été moins amochés, on aurait eu droit à des matchs bien plus serrés, j’en suis persuadé. 

La perte de Matthew Tkachuk leur a fait très mal. Il est le corps et l’âme des Panthers, qui se retrouvaient les mains vides sans leur as dans leur jeu. 

La santé est l’une des cartes les plus importantes en séries, mais tu ne sais jamais si tu vas la piger, c’est hors de ton contrôle.  

Tkachuk a montré beaucoup de courage en continuant de jouer même s’il s’est fracturé le sternum dans le match numéro trois. Ça affecte grandement ton club lorsque ton meilleur joueur n’est pas au meilleur de ses capacités. 

Ça me rappelle de mauvais souvenirs de la blessure subie par Carey Price en finale de l’Est contre les Rangers de New York en 2014. Je peux en témoigner : ça change la dynamique de ton équipe.

Bravo à Marchessault!  

Mardi, alors qu’on voyait bien que l’affaire était dans le sac pour les Golden Knights, on se demandait qui allait gagner le trophée Conn-Smythe.

Lorsque le commissaire Gary Bettman a dit dans sa présentation que le vainqueur faisait partie de l’édition originelle, on savait tous que Jonathan Marchessault était l’heureux élu. 

Tout le Québec doit être fier de lui et de son cheminement exceptionnel qui lui a permis d’atteindre les plus hauts sommets. 

Il n’a vraiment pas volé cet honneur, récoltant 25 points, dont 13 buts, en 22 matchs. Il a réussi à se démarquer de ses coéquipiers en marquant de gros buts dans les moments opportuns. Son compagnon de trio Jack Eichel a été aussi très bon, tout comme Hill, mais Marchessault était mon choix en raison de la qualité de ses buts et de la quantité.

Marchessault a dû traverser tellement d’embûches au fil des ans. Ça lui a pris énormément de détermination et de persévérance pour se rendre jusque-là. Tous ces efforts rapportent aujourd’hui. Il est non seulement un champion de la coupe Stanley, mais également un gagnant du trophée Conn-Smythe, qui a aussi beaucoup de valeur. C’est une superbe façon de récompenser son parcours du combattant. 

Crédit photo : Getty Images via AFP

Je tiens aussi à souligner l’apport des deux autres Québécois des Golden Knights, Nicolas Roy et William Carrier, qui ont joué un rôle essentiel dans ce triomphe.

La fin d’une ère à Québec 

C’est une autre bonne nouvelle pour le hockey québécois, après la victoire des Remparts de Québec à la Coupe Memorial. 

D’ailleurs, je voudrais féliciter Patrick Roy et Jacques Tanguay et les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour la LHJMQ. Quoi de mieux que de se retirer avec la triple couronne! 

J’espère que Roy s’épanouira dans le prochain chapitre de sa vie. S’il veut retourner derrière un banc de la LNH, je suis de tout cœur avec lui. Il mérite d’obtenir une deuxième chance en tant qu’entraîneur-chef. Ce sera un dossier intéressant à suivre dans les prochaines semaines.  

Sur ce, je vous souhaite un bel été en santé. C’était ma dernière chronique de la saison. J’ai apprécié partager mes opinions avec vous chaque semaine. 

Ce n’est qu’un au revoir. Je serai de retour pour le début de la prochaine campagne. En espérant que les Canadiens continueront de s’améliorer.

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