Lapierre a laiss̩ un tournoi en sant̩ РTVA Sports

Eugène Lapierre a dirigé 21 tournois de l’Omnium canadien à Montréal, plus que quiconque. Normal qu’on lui ait consacré un hommage lundi. 

Mais ne lui dites pas qu’il a été en poste pendant 21 ans. Il va vous corriger avec emphase.

«C’est 22 ans. L’année 2020 je la compte en sacram***», lance-t-il en provoquant un éclat de rire chez les journalistes.

Il reste qu’il peut dormir sur ses deux oreilles parce qu’il a laissé un tournoi en très bonne santé à Valérie Tétreault.

Dauphine

On comprend rapidement que Lapierre avait identifié Tétreault comme sa dauphine.

«Ça faisait longtemps qu’elle était sur mon radar et que j’en parlais à l’establishment de Tennis Canada. C’est une ancienne joueuse, elle n’a rien à apprendre de ce qui se passe sur le terrain et elle a fait tous les tournois.»

Au fil des années, Lapierre s’est beaucoup appuyé sur celle qui lui a succédé.

«Elle a pris sa retraite très tôt et elle a travaillé pour Tennis Canada, elle connaît les rouages. Elle a développé un leadership naturel, elle ne monte pas sur les tables.

«J’allais toujours la consulter avant de prendre des décisions importantes. Elle ne me fait pas mentir, elle est excellente depuis qu’elle est en place et elle a l’expérience des médias.»

Héritage

Quand on est à la tête d’un tournoi de cette importance pendant plus de vingt ans, on veut évidemment laisser quelque chose derrière soi. C’est le développement du tennis canadien qui donne le sourire à Eugène Lapierre.

«Je suis fier de la progression du tournoi, mais surtout de la mission. Quand je suis arrivé, j’avais des discussions avec Richard Legendre et on se disait que ça serait l’fun d’avoir des Québécois et le mardi il n’y en avait plus.

«Maintenant, on en a et on a pu développer le haut de la pyramide de la meilleure façon avec le centre national qui est ici et c’est grâce aux tournois de Toronto et Montréal.»

Et les succès des joueurs et joueuses québécois et canadiens amènent de l’eau au moulin.

«Ça fait tourner la roue parce que ce sont ces athlètes-là qui nous aident à remplir les gradins, que ce soit Eugénie, Leylah, Félix ou encore Alexis Galarneau qui a failli l’emporter à Toronto.»

Pour Montréal

Le lien très fort qui nuit le tournoi aux Montréalais est une autre source de fierté pour Lapierre.

«En 2001 quand je suis arrivé, je voyais que les c’était les Montréalais qui venaient au tournoi. Je suis allé à Cincinnati et c’étaient des gens qui venaient de partout.

«J’avais l’impression que ça faisait partie de l’ADN du tournoi que ce soit des gens d’ici qui y assistent. Et c’est plus facile de vendre des billets à quelqu’un qui reste sur la rue Sherbrooke que quelqu’un qui est au Mexique ou en Belgique. Je pense qu’on doit notre succès au public québécois.»