Le «bon ami» de Caufield hésite à parier contre lui
Dans le monde du hockey, on entend souvent que «les amitiés n’existent plus, une fois sur la glace».
Si l’attaquant du Wild Matthew Boldy est l’un de ceux qui adhèrent à cette théorie, il ne l’a pas laissé paraître du tout, à quelques heures de l’affrontement entre Minnesota et les Canadiens de Montréal.
Boldy a, entre 2017 et 2021, été le coéquipier de Cole Caufield au sein du programme de développement américain et sous les couleurs de l’équipe nationale junior américaine.
Alors qu’il s’apprêtait à quitter le Centre Bell au terme de l’entraînement matinal de son club, le jeune homme de 21 ans a gentiment accepté de prendre quelques minutes pour s’asseoir avec l’auteur de ces lignes. L’idée de parler de Caufield l’allumait, visiblement.
«C’est l’un de mes bons amis», a d’abord lancé le dynamique no 12, en y allant d’un large sourire.
«Nous avons de très bons souvenirs ensemble, car nous avons fréquenté la même école secondaire. Nous nous retrouvions souvent tous les deux après les cours et les entraînements.»
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Cette dernière déclaration a ouvert la porte à une question bien précise.
«Ah oui? As-tu une anecdote en tête, concernant tous ces moments de jeunesse avec lui?»
Boldy a alors éclaté de rire, avant même d’échapper un mot.
«Hum… Adolescent, Cole était toujours de bonne humeur, toujours souriant. Je dois dire qu’il était vraiment moins mature qu’aujourd’hui! Quand je repense au passé, je me souviens de lui chantant des chansons stupides en voiture et ce genre de trucs. Il voulait toujours nous faire rire. C’est juste un sacré bon gars.»
On devine, considérant le tempérament plutôt «clownesque» de Caufield, que Boldy nous a réservé la version censurée des anecdotes qu’ils ont pu vivre ensemble, au secondaire.
Mais le fait qu’un ami du petit droitier nous confirme lui-même sa constante envie de susciter les rires nous donne quand même une bonne idée du type d’aventures dans lesquelles ils ont pu se plonger.
Meilleur… partout
En 2018-2019, Cole Caufield, alors coéquipier de Boldy, a marqué… 72 buts en 64 parties (USHL et USPD) au cours de la saison.
Dans la Ligue nationale de hockey, il compte jusqu’ici 31 filets en 83 duels.
Les années passent et le temps ne cesse d’avancer, mais une chose ne change pas : Caufield marque des buts. Beaucoup de buts.
N’empêche, Boldy, qui aime bien observer les performances de son ami de temps à autre, est d’avis qu’il n’est plus du tout le même joueur qu’à l’époque où ils évoluaient ensemble.
«Je trouve qu’il a énormément progressé dans les trois zones. Lors de nos années junior, c’était un marqueur, point. Aujourd’hui, il sait où se placer défensivement et crée plusieurs jeux, tout en demeurant bien sûr un tireur très dangereux. Il a vraiment amené son jeu à un autre niveau.»
Impossible de laisser aller notre interlocuteur sans lui demander s’il a établi un quelconque pari quant à celui qui, entre Caufield et lui, marquera le plus de buts ce soir.
«C’est un gars contre qui il est très périlleux de parier quand il est question de buts marqués! Mais je me risquerai peut-être à quelques minutes du match. Nous verrons», a conclu Boldy avec le même sourire qu’en début d’entretien.