Le CH «cache de l’information»

La culture d’opacité chez les Canadiens de Montréal dans leurs rapports médicaux devient de plus en plus frustrante pour les journalistes à la couverture du club. 

Le journaliste Marc-André Perreault semblait découragé lors de la diffusion d’un épisode du balado La Dose prévu jeudi matin. 

«Je peux te dire qu’il y a beaucoup de frustration…», a-t-il soufflé.

Perreault déplore que, trop souvent au cours de la saison, le CH a gardé tout le monde dans le néant quant à l’état de santé de certains joueurs. Or, à travers la ligue, les équipes se font généralement un point d’honneur de faire preuve de transparence comme les Blackhawks de Chicago l’ont récemment démontré en dévoilant la nature exacte d’une blessure subie mardi soir à Montréal par Jarred Tinordi. 

«Ce n’est pas normal que ça fait un mois que je vais en ondes et que je dis : je ne sais pas trop pour Sean Monahan. Ce n’est pas normal. Joel Edmundson en début de saison, ç’a été compliqué. Edmundson en ce moment, c’est compliqué. 

«Arber Xhekaj, le gars pointe son épaule et se promène avec une attelle. On dit haut du corps, durée indéterminée. Pardon? À moment donné, il faut être sérieux! Ce sont des informations qui sont importantes. Dans le cas de Monahan et Edmundson, ce sont des gars qui sont sur le marché!»

Le reporter de TVA Sports en vient à la conclusion suivante : le Tricolore décide consciemment de cacher l’information au public. 

«Il y a deux options : soit on nous cache de l’info, soit on est incompétents. Je pense que c’est la première option. Je ne peux pas croire qu’ils soient des incompétents. Sauf qu’on nous cache de l’information. Et ça, c’est un problème.»

Et la responsabilité de ce problème n’est pas entièrement imputable à Chantal Machabée, vice présidente aux communications hockey. Si le personnel médical refuse de lui fournir les détails nécessaires, elle ne peut pas les inventer, après tout. 

«Pauvre elle, elle ne peut pas aller se battre non plus avec le personnel médical, a nuancé Perreault. La réalité est la suivante : on a de l’information qui rentre au compte-gouttes ou on n’a pas d’informations [du tout], et c’est une situation qu’on ne voit pas ailleurs dans la Ligue nationale.»