Le jeune Ukrainien à qui Québec a redonné le sourire
Lorsqu’il a joint Team Ukraine Select en Roumanie, Mykyta Staskevitch était renfermé, sombre, et on peut le comprendre : il fait partie de ces jeunes Ukrainiens dont le père est présentement au front afin de se battre pour la liberté de l’Ukraine. Depuis son arrivée à Québec, toutefois, il a retrouvé le sourire, un autre signe de l’impact de la participation de ces jeunes ukrainiens au Tournoi pee-wee.
Les amateurs de hockey ont pu découvrir le jeune Saskevitch en raison de ses habiletés sur la patinoire. Le petit numéro 60 des Ukrainiens se démarque par son dynamisme et la vitesse de ses mains. Mais à l’interne, le jeune attaquant est beaucoup plus qu’un bon joueur de hockey pee-wee. Il représente l’exemple parfait de ce que Québec a pu apporter de positif à ces jeunes qui vivent des moments difficiles chez eux.
Lorsque l’équipe s’est regroupée en Roumanie pour le camp préparatoire, avant leur départ pour le Québec, le jeune Staskevitch était difficile d’approche.
« Son père est au combat et, chaque jour, on ne sait pas s’il est en vie ou non. C’est difficile de s’imaginer ce qu’un jeune comme lui peut vivre. Quand il est arrivé avec nous, on le sentait triste, renfermé sur lui-même, se remémore l’entraîneur-chef de Team Ukraine Select, Evgheniy Pysarenko. Il ne parlait presque pas et avait toujours les sourcils froncés. On ne savait vraiment pas comment il allait réagir. »
Dès que les entraînements ont commencé, que Team Ukraine Select a commencé sa préparation en vue du Tournoi pee-wee, les yeux du jeune Staskevitch se sont illuminés.
CHANGEMENT D’ATTITUDE
« On sentait qu’il aimait l’atmosphère dans l’équipe. En plus, il est vraiment talentueux, donc les joueurs l’ont rapidement aimé. Mais au-delà de son talent, c’est un jeune qui a beaucoup de caractère et quand il parle, les joueurs l’écoutent. Tout ce qu’il vit chez lui, on sent que ça l’a beaucoup fait grandir. Il est plus mature que le reste du groupe », ajoute Pysarenko, que la maman du jeune Staskevitch a remercié d’avoir réussi à lui redonner le sourire.
« Ça fait chaud au cœur. Notre rôle est de s’assurer qu’ils soient dans un état d’esprit où ils se sentent en sécurité. »
Olivier Hubert-Benoit héberge quant à lui Staskevitch et Yehor Kosenko depuis qu’ils sont arrivés à Québec. Il a lui aussi été en mesure de voir la progression du jeune Ukrainien.
« Au début, il était très renfermé et on avait beaucoup de mal à lire ses émotions. Yehor l’a beaucoup aidé et lui a servi de grand frère au début pour faire le tremplin. Il y a vraiment eu une transformation. Lundi, il a joué toute la soirée avec mes enfants dans la neige. On le sent heureux et il aime rire. En plus, son rire est particulier et il vient vraiment nous chercher. »
Avant le début du tournoi, le groupe d’entraîneurs a demandé à tous les joueurs de voter pour élire le capitaine de l’Ukraine. Et le résultat a été sans équivoque : les joueurs ont presque tous voté pour Staskevitch.
CAPITAINE UKRAINE
Plutôt réservé lorsque Le Journal l’a rencontré, lundi avant-midi, le jeune attaquant a esquissé un large sourire lorsqu’on lui a demandé ce que ça représentait, pour lui, d’être le capitaine de sa formation.
« J’essaie de montrer l’exemple durant les entraînements et la discipline sur et en dehors de la patinoire. C’est un honneur et j’ai le sentiment d’être le capitaine, non seulement de notre équipe, mais de tout le pays », a-t-il mentionné par le biais de la traduction de l’entraîneur-adjoint Andrei Lupandin.
Être le capitaine de tout son pays est une lourde responsabilité à porter pour un jeune de son âge, assurément. Cette réponse démontre toutefois le sérieux et la maturité de ce jeune et talentueux attaquant qui rêve de jouer un jour dans la LNH.
« C’est un jeune homme spécial, ajoute Pysarenko. Je lui souhaite que ses rêves se réalisent puisqu’il le mérite tellement. Son père est un héros et il risque présentement sa vie pour libérer notre pays. Mykyta doit vivre tous les jours avec cette pensée et c’est difficile de se mettre dans sa peau. Par contre, il accepte et comprend la situation. Je suis tellement fier de lui et de la façon avec laquelle il gère
tout ça. »
- Par ailleurs, l’Ukraine l’a emporté 2 à 0 face aux Wolves de Roumanie lundi et disputera son prochain match vendredi matin, 8 h, face aux Flames du Vermont.
CALENDRIER DU JOUR (Mardi)
8 h Québec Nord-Est Frontenac c. Korea Zenith Ice AA
9 h 15 Collège Clarétain Graal c. Zurich Lions AA-Élite
10 h Adirondack Jr. Wings c. Brantford 99ers AAA
10 h 30 Charles-Lemoyne Dynamiques c. Shawinigan Cataractes AA-Élite
11 h 15 Zietera Polish Talents c. Connecticut Junior Rangers AA-Élite
11 h 45 MID Fairfield Jr. Rangers c. Anaheim Jr. Ducks AAA
12 h 30 England Girls c. Atlantis Girls Selects Féminin
13 h Laval Patriotes c. Czech Knights AAA
14 h 15 Philadelphia Flyers c. York Simcoe Express AAA
15 h Haute-Beauce Lynx c. Rouen Dragons BB
15 h 30 San Diego Oilers c. Vegas Jr. Golden Knights AA
Lundi
Chadwick Dolphins 2
Delémont Fantômes 7
England 7
Angers Ducs 0
AHW Poland 2
NYC North Park 6
Connecticut Jr. Whalers 1
New Jersey Devils 2
Minuteman Flames 6
Detroit Red Wings 3
Boston Junior Eagles 2
Pittsburgh Penguins Elite 0
Québec Nord-Est Seigneurs 4
Greenwich Skating Club Wings 3
Rive-Sud Express 3 2
Shawinigan Dynamos 1
Team Romania Wolves
Ukraine Team Select
Edmonton Oilers
Drummondville Voltigeurs
Durham West Lightning
Sefha Fury