Le parcours atypique de Philippe Maillet – TVA Sports

À 30 ans, Philippe Maillet n’a joué que deux matchs dans la Ligue nationale, mais il s’accroche à son rêve en passant par le Rocket de Laval. 

Le joueur de centre originaire de Lachenaie a un parcours atypique. Après son stage junior avec les Tigres de Victoriaville, il a passé quatre ans dans les rangs universitaires canadiens avec l’Université du Nouveau-Brunswick où il a accumulé les points comme un compteur de cartes accumule les jetons à une table de black jack.

Après cinq saisons dans la Ligue américaine de hockey et une parenthèse de deux matchs avec les Capitals de Washington en 2020-2021, il a pris le chemin de Magnitogorsk, en Russie, où il s’est amusé dans la KHL.

Il a une fois de plus démontré qu’il était en mesure de remplir son baluchon de points.

Pas assez

«Je m’en allais là pour jouer au hockey, j’ai de très grosses séries à ma première année, je voulais revenir [ici], mais les contrats ne sont pas venus alors j’y suis retourné et j’ai eu une autre grosse saison.»

«Je me suis dit que ce soit un contrat à un ou deux volets, je vais miser sur moi-même. Ça n’a pas marché au camp d’entraînement, mais on est au début du mois d’octobre.»

Après une première saison de 39 points, Maillet a terminé au 14e rang des marqueurs de la KHL avec 53 points en 66 rencontres la saison dernière, mais tout est à refaire en revenant à la maison.

«Martin [St-Louis] ne m’avait jamais vu jouer, il y a peu de recruteurs là-bas alors je suis un nouveau produit. Je pense qu’ils étaient heureux et ils ont vu que j’étais capable de jouer.»

Se relever

Avec le bagage qu’il a, il n’a pas plié les genoux quand on lui a annoncé que son avenir à court terme était à Laval.

«J’ai toujours été reconnu comme un joueur offensif, mais je pense que j’ai démontré que je peux être utilisé de plusieurs [façons]. Je gagne mes mises au jeu, je peux faire le travail défensif. Je veux jouer pour le Canadien, c’est la raison pour laquelle je suis revenu de l’Europe.»

«En ce moment, c’est très congestionné en haut, je ne vois pas ça comme une défaite, c’est vraiment une longue saison. J’ai une longue carrière et chaque fois qu’il arrive quelque chose, je rebondis, ce n’est pas nouveau. Si je pense au joueur que j’étais il y a deux ans, je suis encore plus complet.»

Jean-François Houle croit pour sa part qu’il hérite d’un bon vétéran qui va pouvoir lui donner un coup de main.

«C’est un joueur avec de bonnes habiletés, il a prouvé qu’il est capable d’amasser des points dans la Ligue américaine et dans la KHL. Je pense qu’il peut être un bon mentor pour les jeunes et qu’il pourra les aider à progresser.»

«On s’entend que ça peut faire une différence pour des joueurs de se faire encadrer. Le coach peut le faire, mais quand ça vient de tes coéquipiers, ça rentre plus entre les deux oreilles», a ajouté Maillet qui sait exactement dans quelle chaise il se trouve pour reprendre une expression appréciée de l’organisation.